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Chenilles légionnaires : martins, serins et guêpes peuvent les combattre

5 avril 2019, 10:16

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Chenilles légionnaires : martins, serins et guêpes peuvent les combattre

Y-at-il d’autres solutions que de massacrer des champs à coups d’insecticide ? Oui. La lutte contre les chenilles légionnaires peut passer par la prédation naturelle.

De mercredi dernier à ce vendredi 5 avril, 28 sites sont toujours contaminés par la chenille légionnaire. Si le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) continue sa campagne d’extermination par les insecticides, elle envisage aussi de se tourner vers une lutte biologique.

C’est ce qu’avance le Chief Executive Officer (CEO) de la FAREI, Ganeshan Seelavarn. Il révèle que plusieurs prédateurs existent pour venir à bout de ces parasites. «Il existe une micro-guêpe. Cette dernière a la taille d’une fourmi. Elle se faufile à l’intérieur des œufs de la chenille et y pond.» Ces micro-guêpes sont déjà présentes sur l’île. «Nous allons les faire se multiplier et elles pourront attaquer ces chenilles

Mais cet insecte n’est pas le seul à pouvoir effectuer ce travail d’extermination. «Il y a aussi le serin du Cap ou encore les martins. Ils mangent les chenilles. Nous devons créer un habitat pour eux et ainsi aider à la biodiversité.»

Le champ de Rishi Koomar Huzooree, de Belle Vue Maurel, a été un des premiers attaqués. Sa culture a été détruite car les autorités avaient combattu les chenilles en brûlant ses plants.

Vigilance face à la chenille mineuse

A savoir qu’il existe aussi un autre type de chenille appelée «leaf miner» ou chenille mineuse, qui sévit à La Réunion. Le FAREI soutient qu’elle est encore plus dangereuse que la chenille légionnaire, qui pour l’instant dévaste surtout les champs de maïs.

Cette dernière est présente à l’île sœur depuis 2017 et fait beaucoup de ravages. «Elle s’attaque à la tomate mais aussi à l’aubergine, ou encore à la pomme de terre

Sa caractéristique est qu’elle est plus petite que la chenille légionnaire. «Difficile de la voir. Mais depuis 2017, nous avons mis des pièges pour nous protéger contre elle. Et, à aujourd’hui, aucun de ces parasite n’a été recensé.» Mais Ganeshan Seelavarn demande aux planteurs d’être très vigilants car cette chenille entre même dans les plantations sous serre.