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Santé: l’automédication, une pratique répandue et sous-estimée

11 juin 2019, 09:16

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Santé: l’automédication, une pratique répandue et sous-estimée

En raison de l’hiver, plusieurs personnes ont des soucis de santé et ont recours à l’automédication. Cela signifie qu’elles s’administrent des médicaments non prescrits par un médecin ou qu’elles les recommandent à des proches. Une pratique certes courante mais dangereuse.

«L’automédication est aujourd’hui une pratique répandue et probablement sous-estimée. L’accès facile aux médicaments, le manque de temps face aux préoccupations de la société actuelle, une pathologie jugée d’importance secondaire et l’insatisfaction envers les membres du corps médical sont parmi les raisons poussant les gens à se tourner vers l’automédiction», explique le Dr Damien Cousinery, médecin généraliste.

Par ailleurs, certaines conditions sont à respecter pour faire un bon usage de l’automédication. Premièrement, il ne faut pas hésiter à demander conseil au médecin ou au pharmacien et à informer son médecin traitant de toute automédication en cours. Il faut privilégier les traitements de courte durée et ne pas retarder une visite médicale lorsque les symptômes persistent. Il faut lire la notice de chaque médicament et respecter leurs impératifs de sécurité, conseille le médecin.

«Bien qu’elle soit courante, l’automédication présente certains risques. Elle ne représente qu’un risque favorable dans des conditions d’utilisation indiquées pour chaque médicament et lorsqu’elle ne concerne que les produits accessibles sans ordonnance», soutient-il. Les médicaments à prescriptions obligatoires conservés à domicile dans l’armoire à pharmacie et qui sont ensuite réutilisés sortent du cadre de la définition de l’automédication. Dans lequel cas, on parle alors de «mésusage».

Néanmoins, l’automédication expose à différents risques, notamment aux erreurs d’administration de médicaments, au non-respect des précautions d’emploi et à des contre-indications des médicaments. D’autres conséquences néfastes peuvent être le surdosage, les interactions médicamenteuses et la pharmacodépendance. Aux dires du Dr Cousinery, l’automédication chez les personnes vulnérables, c’est-à-dire, les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes, reste particulièrement dangereuse.

«Essayer de se soigner soi-même peut retarder le diagnostic d’une urgence vitale, pousser vers le traitement inadéquat d’une maladie chronique ou même aller jusqu’à compliquer une pathologie bénigne», soutient le Dr Cousinery.

Une bonne hygiène de vie pour renforcer le système immunitaire

<p style="text-align: justify;">Le Dr Cousinery soutient que la capacité du corps et de notre système immunitaire à se défendre contre les maladies est étroitement liée à notre hygiène de vie. <em>&laquo;En effet, une alimentation saine et équilibrée permet de couvrir les besoins en vitamines et nutriments nécessaires pour renforcer nos défenses contre la maladie&raquo;, </em>souligne-t-il. En outre, la pratique d&rsquo;une activité physique régulière, savoir comment gérer son niveau de stress, le maintien d&rsquo;une bonne hygiène du sommeil et se tenir éloigné d&rsquo;addictions telles que le tabagisme et l&rsquo;alcoolisme, influent directement sur notre santé et permettent, par ailleurs, une réponse immunitaire optimale face à la maladie. Il souligne que le respect du calendrier vaccinal et la vaccination annuelle contre la grippe, en tenant compte des conseils généraux, sont de bons augures pour améliorer notre réponse immunitaire.</p>