Publicité

Viol et meurtre de Khairoonessa Tengur: troisième complice au box des accusés 11 ans après

13 juin 2019, 16:45

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Viol et meurtre de Khairoonessa Tengur: troisième complice au box des accusés 11 ans après

L’un des complices est décédé. L’autre, en l’occurrence, Naseerudin Tengur, avait été condamné, en 2016, par la cour d’Assises, à perpétuité, pour le meurtre atroce et le viol de sa tante de 58 ans. Et le procès intenté au troisième complice, Zuber Noordaully, connu comme «gros» a démarré mercredi 12 juin devant la cour intermédiaire.

Répondant de deux accusations formelles d’«aiding and abetting the author of a crime», c’est-à-dire de complicité de viol et sévices sexuels sur la personne de Khairoonessa Tengur, l’accusé Zuber Noordaully plaide non-coupable. Son avocat a présenté une motion de voire dire, dans laquelle il soutient que les quatre «statements» pris de son client, n’ont pas été donnés de façon volontaire.

Devant le magistrat Pranay Sewpal, l’avocat soutient que les enquêteurs dans cette affaire auraient dit à son client, alors mineur de 14 ans : «Pou tasé, tonn fini tasé. Signe trankil… Nou larg twa si to signe trankil

Or, le constable Marimootoo de la Major Crime Investigation Team (MCIT), revient sur l’arrestation de l’adolescent. «Il y avait eu un mort suspect, c’est-à-dire, un cas d’homicide à Vallée-des-Prêtres, le 22 décembre 2008 à la rue Daubin. L’un des suspects arrêté avait impliqué l’accusé présent en cour. D’ailleurs, étant donné qu’il est mineur, sa mère était présente pour chaque enquête.»

Pour le témoin de la police, l’accusé ne s’est jamais plaint des procédures de la police auprès de la cour, lors de l’enquête préliminaire. «D’ailleurs, la police, a dû le garder en détention pour sa propre sécurité. Lorsqu’il avait été appelé à participer à un exercice de reconstitution des faits à Vallée-des-Prêtres, on avait dû l’annuler, après avoir été confronté à une foule hostile où des gens voulaient l’agresser à cause de l’atrocité commise.»

Le policier Marimootoo a tenu à préciser que lors de la version des faits de l’accusé du 22 décembre 2008, sa mère n’était exceptionnellement pas présente. Cela, parce que cette affaire était vivement médiatisée.

Parmi les autres témoins, l’ancien n°2 de la MCIT, Ranjit Jokhoo et le constable Balgobin, se sont eux, alignés sur la version du policier Marimootoo. «Nous étions présents lors de l’enquête et on avait respecté toutes les procédures, et c’est impossible pour nous d’inventer des propos pour mettre dans un statement. »

Le procès se poursuivra à une date ultérieure.

Pour rappel, le meurtre de la femme de 58 ans, connue comme Fiya, avait fait grand bruit en 2008, lorsque son neveu l’avait violée bestialement, pour ensuite la tuer. Naseerudin Tengur, 40 ans, avait avant, proposé à ses deux amis de cambrioler la maison de la victime d’où Rs 18 000 avait été emportées.