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Saisie record de drogue: Christelle Bibi aurait juste remis des vêtements à Peroomal Veeren
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Saisie record de drogue: Christelle Bibi aurait juste remis des vêtements à Peroomal Veeren
Le procès intenté à Christelle Bibi, faisant l’objet de trois accusations de blanchiment d’argent, dans le cadre de la saisie record de 135 kg d’héroïne, a débuté, jeudi 13 juin, devant la magistrate Navina Parsooramen de la Cour intermédiaire.
Interrogé par Me Azam Neerooa, du bureau du Directeur des Poursuites Publiques, l’inspecteur Mohesh de la brigade anti-drogue des Casernes centrales, soutient que Tony Riacca avait participé à une reconstitution des faits, le 12 mars et en mai 2016, à Eau-Coulée et à la rue John Kennedy, Rose-Hill, pour montrer les endroits où il aurait remis un montant total de Rs 180 000 à Christelle Bibi en trois occasions. «Tony Riacca a expliqué sa participation dans la grosse saisie de drogue au port, où il avait impliquée l’accusée, en soutenant l’avoir remise une somme de Rs 40 000 et deux sommes de Rs 70 000 chacune», explique le témoin de la police.
Il indique également que Tony Riacca, condamné pour trois ans de prison, avait identifié Christelle Bibi comme étant celle à qui il avait remis de l’argent sous les instructions d’un dénommé Ramesh. «C’est une affaire impliquant Navind Kistnah et Peroomal Veeren. Madame Bibi avait confié qu’elle connaissait le dernier nommé mais nié avoir pris de l’argent de Tony Riacca», poursuit l’inspecteur Mohesh. D’ajouter que selon les dires du condamné, des appels téléphoniques avaient été échangés entre les deux principaux concernés pour ladite transaction d’argent.
Aucune vérification policière des appels téléphoniques
Or, Christelle Bibi, affirme, quant à elle, avoir rencontré Tony Riacca mais afin de récupérer un t-shirt et une paire de Jeans pour les remettre à Peroomal Veeren en prison. «Elle avait même indiqué dans sa version des faits, à la police, qu’elle devait, sous les instructions du trafiquant de drogue Peroomal Veeren, récupérer une paire de chaussures de la marque Adidas mais nié avoir pris l’argent qui se trouvait dans un sac en plastique», témoigne le policier Lepois.
A une question de l’avocat de la défense, Me Alwin Juwaheer, le policier concède qu’aucune enquête n’a été menée pour obtenir un Judge’s Order afin de vérifier les appels téléphoniques entre les deux, ni a-t-il vérifié si le t-shirt, entre autres, qui avaient remis à Peroomal Veeren, comme l’indique Christelle Bibi. «Vous avez uniquement confronté la version de Riacca à ma cliente, sans pour autant vérifier sa version à elle ?» lance Me Alwin Juwaheer.
Tony Riacca, également présent en cour, a identifié Christelle Bibi comme étant celle à qui il aurait remis de l’argent. «Je ne connais pas le dénommé Ramesh, ni ai-je vérifié le montant de la somme remise.»
Le procès se poursuivra le 16 juillet.
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