Publicité
Tour du monde en 48 heures et record mondial: Maurice en orbite
Par
Partager cet article
Tour du monde en 48 heures et record mondial: Maurice en orbite
Cinquante ans après les premiers pas de l’homme sur la Lune, Maurice s’apprête à faire un bond de géant dans le monde de l’aviation. Notre pays fait partie des trois choisis pour le transit d’un avion qui tentera de battre le record du tour du monde le plus rapide…
C’est un bond de géant pour Maurice. Le président de la société américaine Action Aviation, Hamish Harding, et l’astronaute Terry Virts tenteront de battre un record du monde le 9 juillet. Il s’agit du record de vitesse du tour du monde à travers les deux Pôles en 48 heures à bord d’un avion. Maurice est l’un des trois pays désignés pour le ravitaillement de cette mission intitulée One More Orbit. Une mission qui est faite pour commémorer les 50 ans des premiers pas de l’homme sur la Lune.
La mission
L’avion décollera le 9 juillet du Kennedy Space Center de la Nasa en Floride, soit 50 ans, heure pour heure après le décollage de la mission Apollo 11 en 1969 du même endroit. Le G650ER fera une première escale au Kazakhstan avant de se diriger vers Maurice. L’appareil est attendu à 15 h 12 précise et prendra 45 minutes pour se ravitailler avant d’entreprendre son plus long voyage de 13 heures. Le prochain arrêt de ravitaillement est le Chili avant de retourner en Floride.
Interrogé par l’express, le Chief Executive Officer (CEO) du Yu Lounge, Phillipe Dupont, a confirmé être en «contact permanent» avec les organismes concernés pour s’assurer que tout se passe bien lors de l’escale à Maurice. «Le scénario de cet événement génial est bien établi à la lettre. Le ravitaillement sera fait suivant le même style que le Formula 1 à titre d’exemple.»
Pourquoi Maurice?
Phillipe Dupont explique que la position géographique de Maurice a motivé le choix. Autre facteur pris en compte, les infrastructures disponibles. «Notre aéroport a également été sélectionné pour ses qualités.» Par ailleurs, des vidéographes américains sont attendus à Maurice deux jours avant le décollage de l’appareil de Floride. Le trajet sera en effet retransmis en direct sur le site créé pour cet événement. Les demandes d’accès pour filmer ont déjà été formulées à l’aviation civile. D’autres représentants des parties prenantes seront également mobilisés.
Autre information donnée par Phillipe Dupont: à ce stade, les horaires des autres vols ne seront pas affectés. Il souhaite désormais que le temps ne joue pas les trouble-fête ce jour-là.
L’équipage
L’équipage est composé de quatre pilotes, dont Hamish Harding, un astronaute de la Nasa qui a gravité autour de la Terre à 3 400 reprises, un cosmonaute et d’une hôtesse de l’air. Le record du monde de ce type de circumnavigation remonte à 2008 et l’équipage de la mission One More Orbit souhaite battre ce record de 23 minutes, soit à une vitesse moyenne de 838 km/h. S’ils y arrivent, le record devra être certifié par la Fédération aéronautique internationale. Le voyage est de 22 422 miles nautiques.
Tout sur le G650ET
Le Gulfsream G650ER est un jet biréacteur annoncé en 2014 et réputé pour avoir le rayon d’action le plus étendu au monde. L’appareil peut embarquer un poids maximal de 46 992 kilos au décollage et peut atteindre une altitude de croisière de 51 000 pieds. Le G650ER, long de plus de 30 mètres, est capable de parcourir 13 890 kilo- mètres. La cabine peut être réapprovisionnée en air frais chaque deux minutes.
Neil Amstrong, ce héros
Neil Amstrong est né en 1930 dans l’Ohio, aux États-Unis. Le 20 juillet 1969, il pilote le module lunaire Apollo en compagnie de Buzz Aldrin. Lors de cette mission historique, il est devenu le premier homme à avoir posé le pied sur la Lune. Il prononça la phrase devenue célèbre «That’s one small step for man, one giant leap for mankind.» Lorsqu’il a fait ses premiers pas sur la lune, il a réalisé le souhait fait 8 ans plus tôt par le président John Kennedy. Neil Amstrong est mort en 2012 à l’âge de 82 ans. Il avait eu des complications après une opération cardio-vasculaire.
Nirvan Veerasamy: «C’est une occasion en or pour propulser l’image de Maurice»
Cinquante ans après, en quoi la mission d’Apollo II a-t-elle changé le monde en général…
Sur un fond de guerre froide en 1961 après que le Soviétique Yuri Gagarin est devenu la première personne à séjourner dans l’espace, John Kennedy proposa au Congrès américain d’envoyer un homme sur la Lune et que ce dernier revienne sur Terre sain et sauf. En 1962, lors d’un discours à l’université de Rice, à Houston, John Kennedy prit l’engagement que l’homme marcherait sur la Lune avant dix ans. Cela se réalisera le 20 juillet 1969.
Au-delà de la conquête de l’espace et de ses retombées scientifiques, et par extension leurs applications commerciales, John Kennedy a su présenter au monde entier un objectif que beaucoup pensaient être inatteignable mais qui surtout demandait le dépassement de soi, la nécessité de travailler en équipe, de développer de nouvelles technologies, d’acquérir de nouvelles connaissances pour le bien éventuel de l’humanité. Il a eu cette capacité d’inspirer l’être humain de par sa vision des choses. La guerre froide a laissé aujourd’hui place à la coopération internationale avec la station spatiale.
Le programme Apollo et tous les autres qui l’ont précédé et qui l’ont suivi ont permis de faire plusieurs avancées qui ont eu des applications commerciales sur des articles de tous les jours. Plusieurs choses viennent à l’esprit ; la Nasa avait besoin de propulser une machine à plus de 40 000 km/heure et de pouvoir s’assurer qu’elle se dirige dans la bonne direction. La nécessité donc de développer de meilleurs instruments de navigation et de pouvoir faire des calculs en permanence avec des ordinateurs pour s’assurer du positionnement de l’appareil (...) La demande de la Nasa devait inspirer deux jeunes chercheurs qui en ont profité pour fonder une société qui s’appelle… Intel, grâce à laquelle nous avons nos petites calculatrices de poche, nos ordinateurs et téléphones portables…
D’autres équipements tels les appareils sans fil, les purificateurs d’eau, les panneaux solaires, et même le Moon Boot, si à la mode il y a quelques années et doté d’une forme particulière afin de ne pas s’enfoncer dans la neige. La production des équipements de survie contre le feu et la chaleur intense sont dérivées de la connaissance de l’impact thermique à l’entrée de l’orbite spatiale (...)Au-delà des avancées en médecine telles que les pacemakers (stimulateurs cardiaques), le développement de logiciels et autres, le projet Apollo a aussi, en 1972 et dans sa dernière mission, ramené la fameuse photo («Le Marbre Bleu» aussi appelé «Terre») qui a été souvent utilisée pour nous interpeller sur la nécessité de préserver la Terre pour nous et les générations futures. Cette photo, ainsi que celle prise par Rusty Schweickart (Apollo 8) en décembre 1968 et qui avait observé aucune frontière entre les pays, s’est révélée utile pour réveiller les consciences (...)
...et celui de l’aviation ?
L’industrie aéronautique et bien sûr l’aviation ont été parmi ceux qui ont le mieux profité des retombées de la recherche spatiale. Il y en a plusieurs exemples: la technologie de propulsion, les commandes électriques de Concorde, Airbus et Boeing, la conception et l’aménagement des cabines de pilotage et les facteurs humains surtout en cas de pépin.
Pourquoi Maurice a-t-il été choisi pour l’opération One More Orbit ?
Cela représente quoi pour le pays ? Il y a eu bien sûr un tout petit peu de lobbying intense auprès de Hamish Harding, la tête pensante derrière le projet One More Orbit (NdlR, président de la société Action Aviation). J’ai cherché l’endroit dans la région qui nous permettra d’avoir le transit le plus court, de pouvoir demander aux aiguilleurs du ciel l’autorisation de prendre la route la plus directe pour arriver à destination, d’avoir la priorité sur les autres mouvements d’avions, de descendre le plus rapidement possible, d’atterrir et d’aller rapidement au point de ravitaillement, de faire le plein, vider les toilettes et nettoyer l’avion, prendre le catering, et repartir… dans la demi-heure. Le choix de l’île Maurice s’est fait grâce au service de soutien que nous mettons en place au YU Lounge et de notre confiance en l’efficacité des services à Maurice.
Pour nous, cela va être un moment excitant et j’espère exaltant car on souhaite avant tout produire le transit le plus court parmi les trois pays sélectionnés. Ce sera une course dans la course. Avec la présence des caméras de l’équipe de la production du documentaire One More Orbit et des médias étrangers, on a une occasion énorme de propulser l’image de Maurice et notre savoir-faire…
Publicité
Les plus récents