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Mauvilac invitée à développer une stratégie de niche sur le marché kenyan

25 juillet 2019, 21:00

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Mauvilac invitée à développer une stratégie de niche sur le marché kenyan

La visite de la délégation de l’Association of Mauritian Manufacturers au Kenya aura réussi à jeter les bases d’une coopération avec des opérateurs de ce pays. Le producteur local de peinture en revient avec des propositions concrètes.

Développement de taille pour Mauvilac dans sa prospection du marché de l’Afrique de l’Est. La société locale engagée dans la production de peinture faisait partie de la délégation de l’Association of Mauritius Manufacturers (AMM) lors d’une deuxième visite au Kenya du 22 au 24 juillet pour sonder les possibilités d’évolution sur le marché régional.

Après sa rencontre avec les représentants de Plascom et Crown, deux grosses pointures du marché kenyan, Laurent Roussel, Chief Executive Officer (CEO) de Mauvilac Industries, connaît désormais sa stratégie. «On a eu trois rendez-vous très instructifs avec Plascom et Crown, deux des cinq acteurs majeurs du pays. Ils nous encouragent à venir avec des produits très spécifiques et à développer une stratégie de niche plutôt qu’une stratégie de volume pour saisir une part conséquente de marché. Donc, notre stratégie de développement est d’arriver au Kenya avec une gamme de produits de niche. On a également rencontré deux distributeurs. L’un n’est pas dans notre secteur d’activité mais il nous a mis en réseau avec des acteurs potentiels et actuels du marché avec lesquels on pourrait développer d’éventuels partenariats.»

Laurent Roussel estime que les objectifs de la mission de l’AMM répondent parfaitement à ses attentes. «Je suis venu avec un esprit très ouvert et animé, avant toute chose, par la curiosité qui m’aide à approcher ce marché avec beaucoup d’écoute à la recherche d’opportunités sous toutes leurs formes.»

Bruno Dubarry, CEO de l’AMM, indique que le but de la mission était de permettre aux membres de jeter les bases d’une collaboration non restrictive. «On est vraiment dans une approche très ouverte de collaboration à l’export. C’était le principal objectif de la mission. Il ne fallait surtout pas adopter une approche restrictive. Nous voulons brasser le plus large possible, de la simple exportation de produits mauriciens ou étrangers distribués par des entreprises mauriciennes, jusqu’à des projets de co-investissement, de joint-venture sur des équipements de production dans la région. Nous avons déjà eu des retours sur tous les scénarios possibles, avec de l’intérêt autant du côté des entreprises mauriciennes que kenyanes ou de conglomérats internationaux basés au Kenya.»

Logistique

Pour Hans Herchenroder, Chief Commercial Officer du Mauritius Freeport Development (MFD), cette mission de l’AMM a été salutaire à plus d’un titre. «L’AMM a fait un joli coup. De façon très réaliste, l’AMM associe non seulement les industriels et le marché africain que prospectent les industriels, mais elle vient aussi potentiellement, à travers le MFD, offrir une solution de logistique. La majeure partie du commerce international s’appuie sur celle-ci. Un des gros problèmes de l’Afrique est d’ordre logistique. Le pourcentage du commerce africain inter-pays est très faible car la logistique n’y est pas bien développée.»

Himanshu Dhodhiah, directeur commercial de Bidco Africa, qui commercialise les huiles comestibles, la margarine, les savons et détergents, a donné de précieux conseils à la délégation. «Vous n’allez certainement pas récolter les fruits de vos contacts et de vos investissements du premier coup», a-t-il souligné. «Il faut multiplier vos passages au Kenya et développer les contacts créés pour conclure des partenariats sur le long terme.»

Pour Himanshu Dhodhiah, rien ne pourrait empêcher l’île Maurice de briller dans cette partie du continent africain en raison des avantages associés au Marché commun des États d’Afrique australe et orientale (COMESA), dont Maurice et le Kenya sont membres. «La bonne nouvelle, dès qu’on entend parler de Maurice, c’est qu’elle a la réputation de mettre sur le marché des produits d’excellente qualité à des prix défiant toute concurrence. La présence des opérateurs et industriels mauriciens permettra aux hommes d’affaires kenyans d’entrer en partenariat avec leurs homologues mauriciens pour que les produits du Kenya puissent faire leur entrée sur le marché mauricien.»