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Les inscriptions dans les universités ont crû de 50 %

25 juillet 2019, 22:00

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Les inscriptions dans les universités ont crû de 50 %

D’ici août 2019, les universités publiques seront bondées. Une bonne partie des institutions a dû renforcer ses capacités pour la rentrée. Quid de la qualité ? État des lieux.

La mesure de gratuité semble avoir eu l’effet escompté. En janvier 2019, Pravind Jugnauth avait annoncé que les Mauriciens auraient un accès gratuit aux formations diplômantes de premier cycle. Depuis, les postulants ont afflué. Les inscriptions ont grimpé d’environ 50 % dans certains établissements.

«Depuis l’annonce, on avait prévu une augmentation. On a reçu presque 3 000 demandes et on en a accepté autour de 1 500, selon nos critères de sélection», déclare Kaviraj Sukon, directeur général de l’Open University. La population estudiantine passera donc à 6 000, estime-t-il.

Du côté de l’université des Mascareignes, Dinesh Somanah, directeur général, recense 581 nouvelles inscriptions à temps plein et temps partiel, y compris 91 émanant des étrangers. «Jusqu’à l’heure, nous avions environ 900 étudiants. Nous avons une capacité de 1 200 étudiants», précise-t-il.

Toutefois, à l’université de Maurice, l’augmentation n’est pas très significative, soutient Dhanjay Jhurry, vice-chancelier : «Nous avons reçu une hausse de quelques centaines. La raison est que nous ne pouvons augmenter la taille de nos infrastructures.» En revanche, d’autres universités ont dû procéder à des réaménagements.

À titre d’exemple, à l’université des Mascareignes, deux campus additionnels sont en cours d’aménagement à Stanley et Bel-Air. Quant à l’Open University, d’autres salles de classe sont prêtes à accueillir des étudiants, précise Kaviraj Sukon. D’ailleurs, un appel d’offres pour prévoir une quarantaine de salles de classe additionnelles à Ébène, Vacoas et dans le centre de l’île a été lancé. «Les inscriptions vont certainement doubler. Il faut s’y préparer subséquemment. On veut obtenir un nouveau local pourvu des dispositifs technologiques nécessaires pour nos sessions en face à face avec les étudiants», ajoute-t-il.

Campus additionnels

Hormis les infrastructures, plus de chargés de cours ont été recrutés. Selon Kaviraj Sukon, un groupe de 50 étudiants peut être scindé en deux groupes, avec deux tuteurs à la tête de chacun. L’effectif a été renforcé d’environ 50 %. Celui-ci comprend des tuteurs à temps partiel, des chargés de cours, professeurs associés et spécialisés en gestion, économie, français, santé publique et intelligence artificielle. «On a prévu des tutorats les dimanches et jours de semaine, après les heures de bureau.» Pour sa part, l’université des Mascareignes compte quatre nouveaux chargés de cours. Une dizaine d’autres suivra bientôt, assure Dinesh Somanah.

Quel est le coût de ces aménagements ? Plusieurs millions, répond-on à l’Open University. En dépit de ces nouvelles dispositions pour accommoder la quantité, la qualité de l’enseignement ne risque-t-elle pas d’en pâtir? «La qualité des programmes demeure notre priorité. D’autant qu’à la rentrée, nous passons au Learner Centred Credit System», déclare Dhanjay Jhurry.

Selon lui, ce système favorise un apprentissage indépendant de 15 heures couplé à 30 heures de cours. «L’accent est mis sur les problem solving skills, les Guest lectures et les stages en entreprise pour permettre aux étudiants de mieux affronter le marché du travail et réduire le mismatch entre l’offre et la demande.»

Pour sa part, Kaviraj Sukon maintient qu’«aucun compromis ne sera fait sur la qualité». Il évoque un système de monitorage et d’examinateurs externes qui veillent au grain. Cet effectif a été étoffé. «Je veille personnellement à l’amélioration continue. On est régi par les normes, on ne peut baisser la qualité. D’ailleurs, on procède à l’audit de la Tertiary Education Commission de manière régulière.» À l’université des Mascareignes, le recrutement des chargés de cours, la remise à jour des cursus, une meilleure collaboration avec le secteur privé et l’accent sur l’assurance qualité sont cités comme les facteurs pour le maintien de la qualité.

Ces filières qui suscitent le plus d’inscrits

<p style="text-align: justify;">Généralement, les inscriptions ont augmenté dans toutes les filières. Mais à l&rsquo;<em>Open University</em>, les étudiants se sont surtout tournés vers des programmes en<em> Business Management, Human Resource Management </em>entre autres spécialisations de la gestion. À l&rsquo;université des Mascareignes, les formations en ingénierie comme le <em>BSc Hons Electromechanical Engineering</em>, le <em>BSc Hons Electrical Engineering and Automation</em> et le <em>BSc Hons Civil Engineering </em>mobilisent davantage les étudiants. Du côté de l&rsquo;université de Maurice, les filières les plus récurrentes pour les nouvelles inscriptions sont les études informatiques, le <em>Software Engineering</em>, les <em>Information Systems, Finance with law</em>, les études d&rsquo;actuaires ainsi que les formations en<em> Banking and Finance.</em></p>