Publicité
Expulsion de Dubaï: une commission d’enquête réclamée sur le cas Korimbocus
Par
Partager cet article
Expulsion de Dubaï: une commission d’enquête réclamée sur le cas Korimbocus
«Non, je ne compte pas réclamer des explications auprès des autorités dubaïotes. Je demanderai plutôt l’institution d’une commission d’enquête qui aidera à déterminer les vraies raisons de l’expulsion de mon client.» Me Shakeel Mohamed, avocat de Shameem Korimbocus, est catégorique. Sollicité par l’express, il dit qu’il n’envisage aucunement d’écrire aux autorités de Dubaï. Son client, un facebookeur, est rentré au pays jeudi, après avoir été expulsé sans explication officielle de ce pays des Émirats arabes unis.
«Une commission d’enquête présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen, par exemple, sera appropriée pour confirmer les dires de Hassenjee Ruhomally qui a posté sur sa page Facebook qu’il a eu des informations auprès d’Al Jazeera et un autre journal indépendant selon lesquelles mon client est fiché par Interpol et qu’il serait lié au terrorisme. D’où la raison de l’expulsion de mon client de Dubaï», explique Me Shakeel Mohamed. Pour lui, si cette information s’avère, il ne voit aucune raison d’envoyer une correspondance aux Émirats arabes unis. D’ailleurs, dit-il, les démarches juridiques sont limitées en termes d’options. «L’épouse de mon client est allée demander des explications hier (NdlR : dimanche) mais rien n’a découlé de sa démarche.»
Mais comment tirer tous les éléments d’informations au clair ? «On ne peut pas parce que la Freedom of Information Act n’a pas été votée par le gouvernement. C’est impossible d’avoir recours à des procédures normales car cette affaire concerne le secret d’État si ça se confirme que Shameem Korimbocus est fiché comme terroriste par la police mauricienne.»
Rapide
Pour cet avocat, le président d’une éventuelle commission d’enquête pourra interroger les protagonistes ou les services d’Interpol afin d’obtenir des informations. «C’est une procédure plus rapide», poursuit notre interlocuteur.
Me Shakeel Mohamed soutient qu’il revient au facebookeur de décider s’il envisagerait de donner des détails de son expulsion au Premier ministre, Pravind Jugnauth. Ce dernier avait indiqué n’avoir eu aucune communication formelle du gouvernement de Dubaï sur l’expulsion du citoyen mauricien et a fait savoir qu’il espère avoir une correspondance de ce dernier. «Mais honnêtement, je ne conseillerai pas à mon client de le faire. Et je demanderai à Pravind Jugnauth de ne pas jouer sur des mots.»
Or, pour sa part, Me Assad Peeroo, dont les services ont également été retenus par le facebookeur, confie attendre les instructions de son client pour envoyer une correspondance au ministère des Affaires étrangères, d’ici cette semaine. «Je demanderai à ce ministère de mener une enquête pour obtenir des informations auprès de cette ville située sur le Golfe persique sur les raisons de l’expulsion.»
Il va plus loin, en indiquant qu’il compte contester l’article 46 de l’Information and Communication Technologies Act, devant la Cour suprême avec l’accord de Shameem Korimbocus. «Ce n’est pas prématuré de contester cette loi devant la justice parce que tout porte à croire que l’expulsion de mon client est due à ses posts publiés sur les réseaux sociaux et jusqu’à maintenant, le gouvernement mauricien nous a gardés dans le flou», avance Me Assad Peeroo à l’express.
Publicité
Les plus récents