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Sentence fixée au 26 août: le prêtre Moctee clame son innocence
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Sentence fixée au 26 août: le prêtre Moctee clame son innocence
Le 26 août. C’est la date fixée par la magistrate Ida Dookhy-Rambarrun, de la cour intermédiaire, pour prononcer la sentence sur le prêtre Joseph-Marie Moctee. Ce dernier a été reconnu coupable sous trois chefs d’accusations d’attentat à la pudeur. Sauf que le principal concerné clame toujours son innocence, lors des plaidoiries de ce vendredi 9 août.
Appelé à la barre, ce prêtre, qui a abusé de la confiance d’un adolescent de 15 ans à l’époque, déclare être innocent aux yeux de la justice divine. «J’ai été certes reconnu coupable par la justice des hommes mais je réitère que je suis innocent devant la justice de Dieu. Si j’étais vraiment coupable, j’aurais demandé la pire des sentences», dit l’homme de 57 ans.
Pour l’avocate du parquet, le prêtre, qui est vu comme étant un modèle pour les jeunes et qui est censé prêché des valeurs morales, a abusé de sa position. «Il a violé la confiance placée en lui. Il ne faut pas oublier que les actes ont été commis chez l’accusé», poursuit-elle. D’ajouter «un casier judiciaire vierge ne veut pas dire que la clémence doit être imposée».
Alors que pour la poursuite, une peine de prison de plus de quatre ans serait appropriée pour le prêtre Joseph-Marie Moctee, la défense demande à la cour de considérer la peine appropriée.
Sous la couette
Pour rappel, la victime a expliqué ce qui s’est passé le 25 avril 2015 à Chamarel. L’adolescent, qui officiait comme servant d’autel, avait raconté que dans la nuit du 25 au 26 avril 2015, il était en compagnie d’un ami. Allongés sur un matelas, ils regardaient une comédie musicale lorsque Joseph-Marie Moctee est entré dans la chambre et se serait glissé sous la couette avec eux. Puis, il aurait commencé à le caresser.
Après un instant, il a réussi à se défaire de l’étreinte de l’homme et a suivi son ami aux toilettes. Selon ses dires, le prêtre les aurait suivis et aurait continué à leur faire des avances. Ce n’est qu’un mois plus tard qu’il s’est confié à ses proches. Les parents de l’adolescent ont sollicité l’avis d’un autre prêtre qui les a dirigés vers le diocèse de Port-Louis. S’ensuive une plainte adressée à la Child Development Unit.
Arrêté le 14 juillet 2015, l’accusé avait passé une seule nuit en cellule.
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