Publicité

Trafic de drogue en prison: le chef juge ordonne la libération d’un gardien

2 septembre 2019, 18:32

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Trafic de drogue en prison: le chef juge ordonne la libération d’un gardien

Deuxième libération d’un accusé dans une affaire de drogue par le chef juge, ce lundi 2 septembre. Après Shahebzada Azaree, voici le tour de Mukesh Mungul. Ce dernier avait saisi la Bail and Remand Court (BRC) à deux reprises pour obtenir la liberté mais s’est heurté à un refus.

Par le biais de Me Sanjeev Teeluckdharry et l’avoué Rajendra Appajala, le gardien de la prison de Beau-Bassin avait déposé un affidavit pour contester les décisions des magistrats Navish Jheelan et Shavina Jugnauth. Et aujourd’hui, le chef juge, Eddy Balancy, a imposé à Mukesh Mungul deux cautions de Rs 100 000 chacune et une reconnaissance de dettes de Rs 1 million.

Détenu à la prison de Beau-Bassin depuis 13 mois, ce garde-chiourme de 42 ans avait été arrêté le 12 juillet 2018 en possession de 25 grammes d’héroïne et 20 gramme de drogue synthétique. Deux accusations de trafic de drogue avaient été retenues contre lui, du fait que la police le soupçonne de vouloir remettre la drogue au détenu Antoine Georgy Wensley Bhadhoodeenkhan, connu comme Toto.

Dans son affidavit, l’accusé explique que ses droits constitutionnels sont bafoués et déplore le fait qu’aucune indication ne lui ait été communiquée quant à la déposition de l’accusation formelle contre lui. «Je suis détenu parmi ceux qui purgent leur sentence et de façon inhumaine. Et je ne sais pas quand on va déposer l’accusation formelle», dit l’habitant de Curepipe.

Pain sec

D’autant plus qu’il avait fait valoir qu’il n’était pas autorisé d’acheter de la nourriture dans la cantine. «Je ne peux prendre de la nourriture apportée par ma femme et on me permet d’acheter du beurre deux fois par mois uniquement. Au cas où je refuse de manger des sardines ou de la viande, il ne me reste que le choix de manger du pain sec

Pour lui, sa liberté de pratiquer sa religion ou d’observer le jeune est bafouée. «Je ne peux acheter de la pâtisserie française, du gel-lavant, du dentifrice, des sous-vêtements car je ne suis pas autorisé à travailler pour toucher de l’argent. D’ailleurs, on me donne un dentifrice de mauvaise qualité», peut-on lire dans le document.

Son arrestation, dit le suspect Mukesh Mungul, lui cause préjudice. Il soutient avoir des prêts de Rs 1,5 million et Rs 1,2 million à rembourser auprès d’institutions bancaires et que, s’il est privé de la liberté, il risque de perdre sa maison hypothéquée.  

De ce fait, le père de deux enfants doit se rendre au poste de police de Curepipe deux fois par jour, entre 8 heures et 20 heures.