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Plan de relogement: pauvreté, s’inspirer du modèle chinois
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Plan de relogement: pauvreté, s’inspirer du modèle chinois
Plus qu’offrir un toit, le plan de relogement mené par le groupe Evergrande est un projet de société, incluant développement des industries et création d’emploi. Il vise un million de démunis.
Voici Zheng Ying Zhang, 84 ans. En 2016, en septembre, sa vie a basculé. Pour le meilleur. «Jamais je n’aurais imaginé pouvoir vivre ici», confie-t-elle. Ici, dans la cité de Bijie à Guizhou. Elle habite désormais le «second hapiness village», nom donné au projet de relogement, mené par le groupe Evergrande, à l’initiative du gouvernement chinois.
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Le projet est titanesque. L’investissement colossal. Mais la volonté est indémontable : en 2020, l’objectif visé est d’aider plus d’un million de démunis à sortir de la pauvreté dans le comté de Dafang. De quoi s’en inspirer.
Emploi, éducation et logement décent avec les aménités de base. Pas de loyer à payer et seule la facture d’électricité à régler. Tout est là pour la réussite. Face aux médias africains, les différents aspects de ce projet de société ont été mis en lumière.
Ce petit bout de femme vivait auparavant dans une bicoque en tôle au milieu d’une eau boueuse dans les zones montagneuses de Wumeng. Alors qu’une nouvelle vie l’attendait, elle a perdu son mari en cours de route…
«Mais elle est désormais intégrée dans un projet en communauté. Comme elle, 163 personnes vivant dans la pauvreté ont changé totalement de vie dans ce bloc», indique Chuanguo Wen, impliqué dans ce projet de relogement.
C’est dans la province de Guizhou, connue comme la région la plus pauvre de Chine, que de telles initiatives ont été intensifiées. Plus précisément, dans la cité Bijie, avec le projet dénommé «Bihai Lantian» (blue sea and bright sunshine).
Jusqu’ici, Rs 35 milliards ont été investies par le groupe Evergrande dans le cadre de ce projet de relogement. 2 108 officiels s’attellent à faire de cette initiative une réussite. Le projet repose sur trois axes : le relogement, le développement des industries et la création d’emploi, avec pas moins de 80 000 postes créés.
Rien que dans Bijie, 181 800 démunis ont été relogés dans une véritable communauté. Comme à Qixingguan CentralisedRelocationCommunity avec ses 395 villages. Commerces, écoles, crèches entreprises (l’élevage, l’agriculture et la médecine traditionnelle)… Ce «petit» projet déploie ses ailes : cette fois, 20 000 personnes sont concernées. Comment donc pourvoir aux besoins d’une telle population ?
Par les efforts des habitants euxmêmes. Car au coeur de cette communauté sont nichées 28 serres produisant des légumes organiques. Ceux y travaillant sont formés et sont rémunérés à Rs 350 la journée.
L’élevage a également permis à cette population de s’en sortir. Un quota de bétail leur a été alloué, donnant de l’emploi à 400 personnes, rémunérées à Rs 15 000 par mois. Le reste de la chaîne, avec l’abattage et les ventes, a permis l’emploi de 1 000 personnes, tandis que 3 800 familles, soit 10 000 personnes, sont impliquées dans la plantation d’herbes pour le pâturage.
Les quartiers résidentiels sont de huit étages, 18 bâtiments commerciaux, 36 écoles primaires, deux crèches de 24 classes y ont aussi été aménagés. Un projet qui a pris un an pour sortir de terre, avec un investissement de Rs 10,5 milliards venant du gouvernement et du groupe Evergrande.
«Le succès de ce modèle s’explique par l’intégration des familles démunies à tous les niveaux», développe un des spécialistes impliqués dans ce projet. L’accompagnement est total et un suivi constant de chaque cellule familiale a été mis en place. Ce, à travers une base de données. Le niveau d’éducation, l’état de santé, les revenus… tout est enregistré pour éviter tout dérapage.
Bijie city, une nouvelle vie d’ici 2020. À quand un réel projet de société pour Maurice ?
Lubina Rampersand (de Chine)
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