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Viol dans un hôtel: un Sud-Africain blanchi
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Viol dans un hôtel: un Sud-Africain blanchi
Version incohérente, compliquée, fournie par la victime. La cour l’a qualifiée de «shockingly unsatisfactory witness». Ce sont les éléments qui ont motivé les magistrats Niroshni Ramsoondar et Raj Seebaluck, de la cour intermédiaire, de classer l’affaire, jeudi 26 septembre.
Ils jugeaient un procès intenté à un Sud-Africain, accusé de viol. Alors que la victime, de la même nationalité, allègue s’être endormie sur la balançoire de l’hôtel Long Beach à Belle-Mare. Mais qu’à son réveil, dans la nuit, elle a commencé à avoir des «flashbacks», comme quoi elle aurait été violée par l’homme de 29 ans. La cour se demande, elle, les intérêts derrière de telles allégations, alors que la femme aurait très bien pu, disent les magistrats, appeler de l’aide sur la plage de l’hôtel au moment du viol allégué.
Les faits remonteraient au 19 octobre 2018. Travaillant dans une banque internationale, très renommée, ce «Support IT Technician» avait été récompensé par son employeur, pour sa performance. Parmi une vingtaine d’autres employés, Takalani Joel Shavhani, avait bénéficié d’un séjour à Maurice. Chaque employé de cette institution bancaire avait pu être accompagné. L’étranger s’était lié d’amitié avec la sœur de sa collègue. Les deux concernés auraient ainsi échangé quelques verres au bar de l’hôtel et des baisers.
La femme raconte qu’après avoir dansé en compagnie de l’accusé et échangé quelques verres, les deux se sont rendus sur la balançoire de la plage. «C’est vrai qu’on a échangé des baisers et qu’il m’avait demandé si on avait des préservatifs. Mais je ne me souviens pas trop de ce qui s’est passé par la suite. J’ai eu des flashbacks comme quoi il m’a violée bien après», avait-elle dit en cour.
L’accusé, qui a nié les faits, soutient qu’ils ont eu des relations sexuelles avec consentement.
L’accusé doit retrouver un travail et rentrer
Me Ashley Ramdass, de la défense, avait fait ressortir des incohérences. «Elle dit qu’elle a été violée. Mais comment se fait-il qu’elle se trouvait dans une position dominante sur l’homme au moment des faits ?» Pour l’avocat, la femme s’était même dirigée vers l’homme le lendemain pour lui parler de choses banales. «Si elle a été victime de viol par mon client, pourquoi l’a-t-elle approché lors du petit-déjeuner pour lui faire la causette et lui demander de lui servir des plats sans même évoquer ce sujet?»
La cour estime que la femme a donné des versions contradictoires, qui ne corroborent pas avec celles données à la police, qu’elle a été évasive lors du contre-interrogatoire et s’est révélée un témoin non-crédible. «She deposed in an artificial manner which she did not in the least impressed the court and was swift in deposing that accused raped her but faltered in cross-examination.» Le comble elle dit avoir eu un flashback mais ne l’a pas révélé à la police.
D’ajouter «elle a dansé, flirté, monté sur la balançoire avec quelqu’un qu’elle dit qu’elle n’est pas ‘fond of’, se souvient de leur conversation mais tout à coup, a repris ses esprits. C’est bizarre… The Court is at pain to believe her somewhat convoluted version». Les magistrats Ramsoondar et Seebaluck se sont basés sur le rapport médical révélant aucune trace de blessure sur la femme. Ils notent également le fait qu’il y a eu une conversation banale entre les deux lors du petit-déjeuner le lendemain de l’incident allégué. La femme aurait même demandé à son présumé violeur de l’accompagner jusqu’à sa chambre. «C’est impossible de croire ses déclarations.» De ce fait, ils estiment que la version de l’accusé est plus plausible.
Acquitté, Takalani Joel Shavhani devrait regagner son pays natal sous peu. Selon nos renseignements, il va devoir trouver un autre emploi après avoir soumis sa démission à la suite de cette grave accusation portée contre lui. D’ailleurs, il est resté à Maurice pratiquement un an sans emploi et argent.
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