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Réunion Métis, ce qui le différencie de Porlwi by Light

30 septembre 2019, 21:05

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Réunion Métis, ce qui le différencie de Porlwi by Light

Le rideau est tombé sur le festival Réunion Métis hier, dimanche 29 septembre. Pendant trois jours, la ville de Saint-Paul a vécu au rythme de ce festival de sons et lumières calqué sur Porlwi by Light. D’ailleurs, l’équipe organisatrice de Maurice a participé à la conception de la manifestation réunionnaise. Mais les deux festivals ne sont pas si similaires.

Déjà, Réunion Métis s’est fait à Saint-Paul, qui se trouve à environ une heure de la capitale de l’île sœur alors qu’à Maurice, c’est Port-Louis qui avait été investie. Le choix n’est pas anodin. Sanjeeyann Paleatchy, le directeur artistique du festival, avance que c’est pour une raison bien particulière.

Saint-Paul est le lieu où les premiers hommes ont débarqué sur l’île. C’est là que l’interaction humaine avec La Réunion a commencé. «Le mot ‘métis’ aujourd’hui est lancé à tort et à travers. C’est tellement utilisé partout qu’à un moment, nous ne savions plus sa vraie signification. Avec ce festival, qui a vraiment réuni des artistes de tous bords lors d’un seul événement, on a voulu relancer le concept de vivre-ensemble. Il n’y avait pas d’autres lieux que Saint-Paul, où le peuplement de la Réunion a commencé, pour faire cela», a-t-il confié.

Autre différence notable : l’ouverture grandiose chaque soir. Mais pas avec n’importe quelle danse. Une chorégraphie d’une demi-heure spécialement créée pour l’événement, avec 40 danseurs de tous âges qui font des acrobaties. La synchronisation est à la seconde près. Il y a aussi une interaction avec une boule géante.

Organisation plus facile

Par la suite, les danseurs sont répartis en petits groupes sur tout le parcours du festival. Les éditions mauriciennes n’avaient pas de numéro d’ouverture. «La Réunion n’a pas la même relation avec la mer qu’à Maurice. Chez nous, la mer représente le calme et le soleil. Ici, c’est plus la violence et la mort» explique Daniella Bastien, qui fait partie de l’équipe mauricienne qui a contribué à l’organisation de Réunion Métis.

Mais il n’y a pas que le festival qui est différent. Toute l’organisation en amont a été plus facile, à en croire Astrid Dalais, cofondatrice de Porlwi. Parlant des institutions publiques, elle évoque leur «innocence» les premières fois où le collectif les a approchées. «C’était la première fois qu’il y avait une demande pour les ouvertures nocturnes ou les privatisations des rues pour un festival. À la Réunion, c’est monnaie courante et les procédures existent déjà. Cela a été très fluide» a-t-elle fait savoir.

Puis, il y a la surface occupée par le festival. Alors qu’à Maurice, les artistes avaient investi tout le centre de la capitale, la superficie de Saint-Paul qui a été mobilisée pour Réunion Métis a été nettement moindre. Cependant, le nombre d’artistes qui y a participé est conséquent : plus d’une centaine.

Jeux de miroir

Malgré les différences, on ne peut s’empêcher de noter quelques similitudes. Le mur d’expression, sur lequel le public peut écrire. Un parallèle avec l’Arbre à souhait qui était au jardin de la Compagnie n’est pas à écarter. Il y avait aussi l’arbre à câlins, une plante qui réagissait au toucher.

Ce qui n’était pas sans rappeler les installations sonores au jardin de la Compagnie lors de Porlwi by Nature. Le «light mapping» projeté sur les bâtiments du front de mer était totalement différent de ce que l’on avait pu voir sur la façade du théâtre de Port-Louis. Mais il était logique de raconter l’histoire de La Réunion à Saint-Paul.

Autre grande similarité: le succès des stands de nourriture, qui n’ont pas désempli. Et la différence ? Malgré les milliers de personnes qui consommaient sur place, il n’y avait pas de déchets par terre…