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Les jeunes Agaléens se sentent toujours marginalisés
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Les jeunes Agaléens se sentent toujours marginalisés
Les Agaléens se disent victimes de discrimination et affirment qu’ils n’en peuvent plus. Situation d’abandon, de négligence, perte de culture, perte familiale et sacrifice : ce sont là quelques doléances avancées, lundi 28 octobre, par l’association Les Amis d’Agalega (AMA), lors d’une rencontre avec la presse. Ils veulent à tout prix faire entendre leur voix et souhaitent participer aux prochaines élections comme membres à part entière de la République de Maurice.
Cela fait 15 ans déjà que l’AMA se bat pour les droits des Agaléens. Déplorant leur situation, l’association explique que la plus grande difficulté est le traitement accordé à ces citoyens de la République. Ainsi, déplore-telle, il y a un écart qui sépare les Agaléens et les Mauriciens au niveau des infrastructures, des facilités, l’éducation et la santé.
Pour les défenseurs des droits des Agaléens, le plus grand défi, c’est l’accès à l’éducation. Beaucoup de jeunes Agaléens qui viennent à Maurice sont confrontés à un problème d’adaptation. Ces jeunes se perdent en cours de route et n’arrivent souvent pas à gérer la vie mouvementée d’une île en plein développement comme Maurice.
Recommandations aux leaders politiques
Pour Clarisse Samuel Sack, jeune Agaléen de 18 ans, l’adaptation n’a pas été chose facile. «Je suis à Maurice depuis 2017. Je suis des cours de soudure grâce à l’aide de l’AMA. Cela m’a pris plus de cinq mois avant que je ne m’adapte au mode de vie de Maurice», nous confiet-il. Ce dernier croit fermement qu’il pourra décrocher un bon travail suivant cette formation et il espère retourner à Agalega.
Apportant une touche maternelle, la trésorière de l’AMA, Yelin Ponley, lance un appel à l’aide en faveur des Agaléens et les Agaléennes en particulier. «Les femmes enceintes sont obligées de quitter leurs familles pour accoucher à Maurice. En arrivant ici, beaucoup d’entre nous ne s’adaptent pas. Je connais des enfants qui ne veulent plus partir à l’école, par crainte. Il nous faut des formations, l’accès à des facilités chez nous.»
Suivant les griefs de ces habitants des îles, l’AMA a décidé de faire six recommandations aux leaders des différents partis et aux candidats indépendants qui se présentent aux élections générales. Pour «libérer les Agaléens de ces chaînes qui les emprisonnent », comme l’affirme le président de l’association, Laval Soopramanien.
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