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Meurtre d’Eleana Gentil: l’enquête judiciaire initiée quatre ans après
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Meurtre d’Eleana Gentil: l’enquête judiciaire initiée quatre ans après
Le décès, il y a quatre ans, de la petite Eleana Gentil, victime de violence sexuelle avant d’être sauvagement assassinée, qui avait suscité de vives tensions et de la colère, refait surface.
Le Directeur des poursuites publiques (DPP) a initié une enquête judiciaire en cour de Curepipe, pour faire la lumière sur la mort atroce de la fillette de 11 ans dont le corps avait été retrouvé le 15 avril 2015 dans la région boisée et peu fréquentée de Lapeyre, à Nouvelle-France. Soit à environ deux kilomètres de son lieu de résidence à Cité Anoska, 16e Mille.
Dans un premier temps, Arnaud Boodram, 37 ans et habitant de Cité Mangalkhan, avait été soupçonné d’être l’auteur de cet acte irréparable. Il avait ensuite été exonéré de l’accusation d’assassinat par un rapport d’ADN.
Par contre, la police avait mis la main sur un dénommé James Ramaswamy, 26 ans, dont l’ADN se trouvait sur les sous-vêtements de la petite. Ce dernier, qui avait même participé à une battue pour retrouver la fillette portée manquante depuis le 5 avril, devra comparaître ce jeudi en cour de Curepipe, sous une accusation de murder.
Les conclusions de l’enquête judiciaire statueront si l’accusation pourra être retenue contre le suspect. «C’est à partir de là que le DPP décidera si l’affaire sera référée aux Assises ou pas», confie une source proche du dossier. Elle explique, qu’à ce stade, il n’aura pas à plaider coupable ou non-coupable. C’est le DPP qui déterminera si une accusation plus lourde peut être déposée contre lui.
68 témoins
Parmi les 68 témoins, des membres de la famille d’Eleana Gentil seront appelés à revenir sur les circonstances de la disparition de la victime. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, médecin légiste, devra également déposer. Le suspect a retenu les services de Me Taij Dabycharun.
Pour rappel, la nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre, attirant des habitants de Cité Anoska ainsi que la mère d’Eleana, Mirella. Celle-ci s’est effondrée sur la chaussée après avoir identifié son enfant. Le Dr Gungadin avait privilégié la thèse de l’agression sexuelle après que le short de l’enfant avait été retrouvé non loin du corps en décomposition. Toutefois, il n’avait pas été en mesure d’indiquer la cause du décès. Sauf qu’Eleana avait été violemment frappée à la tempe droite, vraisemblablement avec une pierre, expliquant la fracture du crâne.
Toute l’affaire tournait autour d’une fête organisée par un proche de la fillette, où son absence fut remarquée le lendemain après que sa grand-mère avait signalé sa disparition. Une première battue dans les bois avait été effectuée dans la nuit et des proches avaient déclaré avoir entendu sa voix.
Le cas de Denis Robertson
Une autre enquête judiciaire initiée par le DPP a démarré vendredi dernier dans le cadre de la découverte du corps de Denis Robertson, en juin 2016 à St.-Pierre. Alors que dans un premier temps, la police avait écarté la thèse de «foul play», de nouveaux éléments ont mené à la réouverture de cette enquête. L’homme de 39 ans portait en effet une blessure à la tête et le médecin-légiste avait attribué son décès à «une fracture et dislocation du cou».
Dans le cas présent, comme aucune arrestation n’a été effectuée, ce sera au médecin-légiste de venir en cour de Moka, pour donner des détails sur le rapport d’autopsie. «Le DPP décidera par la suite s’il va réclamer une nouvelle enquête approfondie pour retrouver l’auteur de cet acte. Le cas échéant, si les conclusions révèlent que ce n’est pas un acte criminel, le dossier sera clos», explique une source proche du dossier. Me Taij Dabycharun agira comme «watching brief» pour la famille.
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