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Parricide à Ebène: «J’ai découvert le corps inerte et il y avait du sang…»
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Parricide à Ebène: «J’ai découvert le corps inerte et il y avait du sang…»
«J’ai découvert le corps de l’homme sans vie, gisant dans une mare de sang... On pouvait déduire que la victime aurait été trainé et placé là où on l’avait retrouvé.» Ce sont les propos tenus par la gardienne de l’immeuble où Sooresh Fullee, âgé de 67 ans, avait été retrouvé sans vie le 10 octobre 2014 devant la cour de district de Rose-Hill mercredi 26 novembre dernier lors de l’enquête préliminaire qui déterminera si l’affaire sera déféré aux Assises.
Toujours selon la gardienne, ce jour-là, selon elle, Satyam Dronah Fullee, âgé de 23 ans et accusé d’avoir mortellement poignardé son père, l’avait approchée pour lui dire qu’un voleur avait pénétré son appartement. «J’ai pris les clés de l’appartement pour aller voir et c’est là que j’ai découvert le corps inerte du sexagénaire» poursuit-elle lors du contre-interrogatoire mené par la défense, Me Akshaye Cheenatur. Elle a tout de suite appelé la police.
Pour rappel, l’étudiant d’un collège privé à Port-Louis, avait raconté dans sa version des faits, la situation qui l’a poussée à commettre un crime. «Depuis mon enfance, j’ai été traumatisé et brutalisé par mon père. Ma mère et moi avons beaucoup souffert,» raconte Satyam Dronah Fullee. Ce dernier soutient que son père le maltraitait tout le temps et le menaçait de mort. «C’est à cause de mon père que j’ai dû avoir recours à un psychologue. Et un jour, ma maman, une ancienne employé de la Central Water Authority (CWA) a dû quitter la maison et s’est établie en Australie, me laissant seul entre les mains de cet homme vulgaire et violent.»
L’habitant d’Ebène a réitéré dans sa version des faits que le papa avait l’habitude de le menacer avec un couteau et le jour du crime, il l’avait fait. «Il me sodomisait avec le gourdin de la police pour ensuite me frapper sur la tête. » C’était dans la nuit du 10 au 11 octobre 2014, qu’il explique qu’une dispute a viré au drame. « Il avait tiré un couteau pour me menacer. Je ne pouvais plus supporter ces frayeurs et donc, dans un moment de colère, j’ai utilisé ce même couteau et je l’ai poignardé à plusieurs reprises.»
L’enquête préliminaire reprendra le 29 janvier 2020.
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