Le 27 décembre 1979, Eliézer François, élu du Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD), ministre des Terres et du Logement dans le gouvernement post-76, dirigé par Sir Seewoosagur Ramgoolam, fait une déclaration à L'Express. Il annonce qu'une étude a été lancée pour «la création d'une ville satellite dans les environs de La Tour Koenig» à l'entrée de Pointe-aux-Sables.

A l'époque Pointe-Aux-Sables n'avait pas encore été annexé à la Cité de Port-Louis. Eliézer François confie que pour ce projet, il s'inspire de ce qu'il a pu voir à Singapour. L'étude sera réalisée par des consultants australiens. A se rappeler également que le cyclone Claudette avait, moins d'une semaine auparavant, détruit plus d'un millier d'habitations.

L'objectif premier du projet, dit le ministre, est de faire une offre de logements aux Mauriciens qui sont dans le besoin, plus particulièrement ceux employés dans la zone-franche. Cependant, Eliézer François, prévoit aussi des unités pour répondre à la demande venant de la classe moyenne.

Un terrain de 220 arpents appartenant à la Development Bank of Mauritius (DBM) est identifié pour accueillir le développement. Il est prévu, non seulement de construire des appartements, mais également des infrastructures sociales telles des écoles, et autres facilités comme un bureau de poste ou un marché.

Le développement bénéficiant d'un financement de la Banque mondiale est initié l'année suivante. Cependant quand il est complété, Eliézer François n'est plus ministre du Logement. En 1983, c'est Hervé Duval, un autre élément du PMSD qui détient le portefeuille du Logement.

La Tour Koenig est aujourd'hui une zone résidentielle à forte densité démographique. L'agglomération est loin d'être une ville satellite, mais elle n'est pas dépourvue d'infrastructures. La mise en œuvre du projet a donc duré un peu plus de quatre ans. L'initiateur du projet, Eliézer François était déjà hors du champ politique quand le projet a été achevé.