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Attentat à la pudeur sur une Réunionnaise: bénéfice du doute pour l’accusé
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Attentat à la pudeur sur une Réunionnaise: bénéfice du doute pour l’accusé
«Sans preuve concrète et sans le témoignage de la plaignante, la cour estime que l’accusé doit obtenir le bénéfice du doute». Ce sont les propos tenus par le magistrat Pranay Sewpal de la cour intermédiaire, le jeudi 20 février avant qu’il ne raye l’accusation d’attentat à la pudeur qui pesait sur Ashvin Boodhooa. Ce dernier, âgé de 25 ans, était accusé d’avoir commis un acte impudique sur une mineure.
Toute cette affaire, qui s’est déroulée dans un hôtel à Palmar, remonte au 13 octobre 2016. Dans sa plainte, la fille, une Réunionnaise alors âgée de 16 ans, a expliqué qu’elle était en vacances à Maurice en compagnie de ses parents. A un moment, Ashvin Boodhooa, qui séjournait dans le même hôtel, l’a approchée et lui a demandé la permission pour lui faire un bisou sur la joue. «Ensuite, il a mis sa main sur mes reins et a tenté de m’embrasser en me serrant contre lui» avait relaté la plaignante, en présence de sa mère, aux enquêteurs.
Sauf que l’accusé, qui a retenu les services de Me Erickson Mooneapillay, affirme que tout s’est fait avec le consentement de la fille. «C’est vrai que j’ai demandé sa permission pour lui faire des bisous sur la joue et pour la serrer contre moi. Elle avait accepté. Mais à un moment, elle a changé d’avis et m’a repoussé. Du coup, je suis parti sans insister» avait soutenu Ashvin Boodhooa.
Le magistrat a conclu qu’il n’y a aucune preuve qui démontre que la fille a été forcée. «There is no evidence on record to establish that accused used force to kiss on cheek ,grabbed her by the waist and held her body against his» a-t-il dit dans son jugement. Il a rajouté que la question de «mens rea», c’est-à-dire, l’intention de savoir que l’on commet un délit, ne se pose pas vu que l’élément de l’offense n’a pas été prouvée.
De ce fait, Ashvin Boodhooa a été acquitté.
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