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Cour intermédiaire: un directeur nie avoir incité une adolescente à la prostitution
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Cour intermédiaire: un directeur nie avoir incité une adolescente à la prostitution
«Non, je ne lui ai jamais proposé de se lancer dans la prostitution. Je lui ai simplement proposée un emploi au sein de la compagnie dans laquelle je travaille.» Il est catégorique et nie les faits qui lui sont reprochés. V. N., directeur de compagnie, et sa secrétaire R.K. ont comparu en cour intermédiaire, hier, lundi 2 mars, sous une accusation de ‘inciting a child to engage in prostitution’. Alors que Me Sandilen Calliapen représente les intérêts du premier nommé, Me Hamid Jagoo a communiqué sa décision de ne plus défendre la deuxième accusée à cause d’un manque d’instructions de sa part. Le procès sera appelé de nouveau le 18 mai.
Les faits remontent au 17 septembre 2015 dans un restaurant à la gare du Nord à Port-Louis. Les deux accusés s’y sont rendus pour commander un déjeuner. Et c’est là qu’ils ont fait la connaissance de la présumée victime, qui y travaillait comme serveuse. «On lui a demandé si ce travail était fructueux et elle a répondu que cela dépendait du nombre de personnes qui viennent au restaurant. Li dir moi zot pas pey li ase», raconte l’accusé.
Selon lui, ils ont entamé une conversation dans laquelle la fille lui aurait confiée qu’elle n’était pas bien rémunérée. C’est là qu’il a décidé de lui proposer un emploi dans sa compagnie. «Elle m’a dit qu’elle avait dû interrompre ses études à cause de ses parents. On a fixé un rendez-vous pour se voir à la gare, tout près de Mauritius Telecom dès qu’elle aurait terminé son travail pour parler de notre proposition», poursuit l’habitant de Curepipe.
Toujours selon ses dires, il lui aurait fait part que, si elle est intéressée, elle pourrait travailler dans le marketing en faisant du porte-à-porte. «Elle m’avait demandé le montant du salaire et je lui ai dit que cela dépendrait du nombre de personnes qu’elle rencontrerait.» Toutefois, le rendez-vous aurait été de courte durée vu que la jeune fille avait une urgence. «On l’a déposée chez elle ce jour-là, mais depuis, elle n’a plus repris contact avec nous, en marge de cette proposition de travail. Je l’ai appelée sur son portable à plusieurs reprises jusqu’à ce que j’ai compris qu’elle n’était pas intéressée», avait expliqué l’accusé aux enquêteurs.
Or, ils se sont de nouveau croisés au même restaurant où une dispute a éclaté entre le frère de la fille et l’accusé. «C’est là que j’ai appris qu’elle avait 17 ans. Mais ce n’est pas vrai de dire que je lui ai proposé de faire un travail excitant et dangereux. D’autant plus que je ne lui ai jamais demandé de coucher avec des hommes contre de l’argent. Elle ment», affirme l’accusé qui soutient que c’est une procédure normale de fixer un rendez-vous dans un lieu public pour un recrutement.
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