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Il y a 40 ans, les épidémies de typhoïde, de malaria et de conjonctivite virale régressaient
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Il y a 40 ans, les épidémies de typhoïde, de malaria et de conjonctivite virale régressaient
Coronavirus en mars 2020 ; malaria, conjonctivite et typhoïde en 1980. La santé préoccupe. Durant la première semaine de mars 1980, la situation sanitaire s’améliore graduellement. Elle a été perturbée par des cyclones et de fortes pluies qui ont provoqué des inondations. L’express du samedi 8 mars souligne que «les épidémies de typhoïde, de malaria et de conjonctivite virale, conséquence directe de la détérioration de la situation sanitaire, sont en nette régression et selon le ministre de la Santé, le Dr Beergoonuth Ghurburrun, sont entièrement sous contrôle».
Sur le plan de la malaria, en 1971, Maurice a obtenu de l’Organisation mondiale de la Santé le certificat attestant que le pays est un «malaria-free country». Du reste, aucun cas de cette maladie n’a été recensé l’année suivante. Mais en 1973, 13 cas ont été enregistrés, tous des cas importés. En 1974, il y en a eu 18, tous importés. En 1975, le bilan s’est élevé à 55 cas, dont 15 indigènes, pour baisser à 50 cas (dont 30 indigènes) un an après. Il a grimpé à 86 cas (64 indigènes) en 1977 et est descendu à 77 cas (25 indigènes) en 1978. Cependant, une remontée a été observée en 1979 avec 127 cas (86 indigènes). C’est ce qui fait dire au ministre que tout est fait pour ramener Maurice à l’état d’un «malaria-free country».
Ce travail se décline en trois axes : destruction des larves, épandage des maisons, écuries, toilettes, etc. et distribution de comprimés pour prévenir la malaria. Le ministre appelle aussi le public à respecter les normes d’hygiène, à faire bouillir l’eau et à drainer l’eau stagnante.
Pour ce qui est de la conjonctivite virale, un pic de cas enregistrés dans les centres hospitaliers a été noté dans la semaine du 25 janvier au 31 janvier 1980 : 16 517. Ce chiffre contraste avec les 8 647 cas de la semaine suivante et les 3 190 cas du 8 au 14 février. Les cas ont continué de diminuer : 788 du 15 au 21 février et 716 du 22 au 28 février.
Quant à la typhoïde, Beergoonuth Ghurburrun indique qu’une centaine de cas ont été détectés. «Toutefois, il ne faut pas croire qu’il s’agit là d’un fait exceptionnel, prévient-il. Il y a toujours eu des cas de typhoïde à Maurice et il y en aura toujours. (…) Je suis heureux d’annoncer que la situation est retournée à la normale. En une semaine, nous avons détecté un seul cas.» Vaccination et distribution de comprimés pour la purification de l’eau font partie des efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre cette maladie.
Renvoi des élections municipales
Également dans l’actualité de la première semaine de mars 1980 : le gouvernement a pris la décision, le 7 mars, de reporter les élections municipales. Celles-ci étaient prévues le 14 avril. L’express fait ressortir que selon la législation, ces élections doivent avoir lieu en décembre et tous les trois ans. «Le renvoi des élections municipales prévues pour décembre 1979 a été effectué par décret ministériel. Il avait alors été stipulé que les élections municipales auraient eu lieu le 14 avril. Or pour ce deuxième renvoi, le gouvernement n’a pris aucune décision quant à la date des élections municipales», explique le journal.
Des journalistes récompensés
Un autre temps fort de la semaine est l’octroi du Prix Nicolas Lambert 1979/1980. L’heureux récipiendaire est Sydney Selvon, journaliste au Mauricien. Le Prix Marcel Cabon (meilleur reportage) a, lui, été décerné à Noël Koowaree de La Vie Catholique et à Henri Marimootoo du Mauricien. Renaud Marie de l’express a, pour sa part, remporté le Prix Pierre Renaud (meilleur article) tandis qu’Alain Barbé, du même journal, repart avec le Prix du Meilleur Scoop (exclusivité). Le Prix de la meilleure photo est, lui, revenu à Ismaël Bhegaloo du Mauricien.
Ces différents concours avaient été organisés par l’Association des journalistes de l’île Maurice. Le jury était composé d’Annie Cadinouche, rédactrice en chef de la revue Virginie, Michaël Atchia, cadre de l’Institut d’Éducation, Rivaltz Quenette, écrivain, et des journalistes Pierre Benoit et Yvan Martial.
Rs 18 395 d’allocations au Premier ministre
Une question parlementaire posée au ministre des Finances a permis de révéler que le Premier ministre, sir Seewoosagur Ramgoolam, perçoit Rs 18 395 tous les mois comme allocations parlementaires et autres allocations attachées à ce poste. L’express du 4 mars qui en fait état énumère les différents montants : allocation parlementaire comme Premier ministre en vertu d’une loi votée au Parlement en 1974 : Rs 9 000 ; compensations salariales : Rs 1 930 par mois ; allocation pour chauffeur : Rs 765 par mois ; entertainment allowance : Rs 2 000 par mois ; allocation de transport forfaitaire : Rs 1 400 par mois ; allocation de loyer : Rs 1 500 par mois et allocation pour cuisinier et majordome : Rs 1 800 par mois.
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