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Journée internationale: la politique rend hommage à la femme pendant une journée
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Journée internationale: la politique rend hommage à la femme pendant une journée
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Il n’y a pas de doute que le gouvernement utilisera tous les moyens à sa disposition pour remplir le Swami Vivekananda International Convention Centre, qui a une grande capacité d’accueil, soit au moins 3 500 sièges. Le ministère de l’Égalité des genres a fait appel aux associations féminines ainsi qu’aux collectivités locales, pour que les femmes soient présentes en grand nombre, à Pailles, ce dimanche.
Au sein de ce ministère, on affirme que ce ne sera pas la seule célébration. «Pendant tout le mois de mars, il y aura des activités organisées par le National Women’s Council et d’autres associations féminines. D’ailleurs, les célébrations ont déjà commencé», précise-t-on.
Toutefois, d’aucuns se demandent s’il est approprié de mobiliser tant de personnes dans une salle fermée, alors que le coronavirus rôde. De plus, le Premier ministre, Pravind Jugnauth a revu les activités prévues dans le cadre de la fête de l’Indépendance à cause des défis économiques engendrés par ce virus. À cela, le ministère indique que le contexte n’est pas le même. «D’abord, il n’y a pas de cas de cette maladie à Maurice et le changement au calendrier d’activités pour la fête de l’Indépendance est dû plutôt à des raisons économiques», déclare notre source.
Quant au PTr,il marquera cet événement international par un forum à la salle des fêtes de Vacoas–Phoenix. Stéphanie Anquetil, la nouvelle présidente de l’aile féminine du parti, affirme que la situation concernant les femmes est alarmante.
«Le nombre d’agressions envers la femme est en hausse. La violence conjugale que ce soit à l’égard de la femme ou de l’homme n’arrive pas de 8 à 16 heures. Il faut un one-stop-department pour aider les victimes», maintient-elle. Ce parti invite les Mauriciennes à écouter trois avocats, Milan Meetarbhan, Lovena Sowkhee et Rubina Daureeawoo qui aborderont plusieurs thèmes sur les droits des individus.
Un juriste sera également présent à l’hôtel Hennessy Park, où le MMM a donné rendez-vous à environ 200 femmes pour dire «stop à la violence à l’égard de la femme». Un sociologue y sera également présent. «Il y aura bien sûr les membres des comités régionaux, mais le forum est également ouvert aux femmes qui veulent écouter les intervenants. Il faut arrêter la violence envers la femme», rappelle Jenny Adebiro, la présidente de la commission de la femme du MMM.
Le PMSD fera plus simple. Il commencera d’abord la journée par un dépôt de gerbes au monument d’Anjalay Coopen, à Port-Louis. Par la suite, quelques-uns de ses membres seront à la municipalité de Curepipe pour un moment de réflexion. «Ce sera un rendez-vous apolitique organisé par diverses associations et organisations non gouvernementales», précise Nathalie Gopee, la présidente de l’aile féminine du PMSD.
Jenny Adebiro, Stéphanie Anquetil et Nathalie Gopee insistent sur le fait que leurs partis n’attendent pas que le 8 mars pour tenir des activités pour la femme. Elles font ressortir qu’il y a des activités qui ne sont pas médiatisées.
Kashmira Banee et Corinne Camille : «le féminisme, notre idéologie»
<p><em>«Fam an dey ase lamor</em>.» C’est le thème qu’a choisi la commission des femmes de Rezistans ek Alternativ (R&A) pour sensibiliser le public hier à la place d’Armes. Des propositions politiques ont été faites afin de freiner le féminicide. Selon R&A, de janvier 2019 à février 2020, un cas de féminicide est enregistré par mois. Derrière ce mouvement, deux femmes, déterminées à changer les choses. Elles sont : Kashmira Banee et Corinne Camille (photo). Si Kashmira Banee mène une lutte contre le pillage de la société au sein de R&A depuis 2006, Corinne Camille a rejoint le mouvement en 2014. Pour les deux femmes, le féminisme fait partie des idéologies de R&A. Visages peints en gris et noir avec des teintes de rouge, symbolisant des gouttelettes de sang, et brandissant des pancartes avec des messages forts, elles veulent dénoncer cette oppression envers les femmes et dire stop au féminicide. «Nous les femmes sommes révoltées de la montée de la violence domestique. Cette violence est visible dans plusieurs sphères où les femmes sont exploitées. L’État n’arrive pas à s’attaquer à ce problème de manière systémique, il vient plutôt avec des mesures cosmétiques qui ne marchent pas», souligne Kashmira Banee. Quant à sa collègue, elle estime que le système capitaliste apporte son lot de domination envers les femmes.</p>
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