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Demande d’extradition: un Français condamné pour viol recherché par les autorités de son pays

9 mars 2020, 19:00

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Demande d’extradition: un Français condamné pour viol recherché par les autorités de son pays

Il avait été condamné à une peine d’emprisonnement de six ans pour viol sur mineure, le 8 octobre 2015, par la cour d’Assises du nord, en France. Sauf que depuis sa condamnation, ce citoyen français a brillé par son absence dans la salle d’audience et ne s’est fait pas représenter.

Recherché par la justice française, Jean-Claude Poowells, 68 ans, se trouve à Maurice. Une demande d’extradition a été émise contre lui et l’affaire l’opposant aux autorités françaises a été appelée le mercredi 4 mars devant la cour de district de Port-Louis.

Le Français, a, par le biais de ses avocats, Mes Rama Valayden, Neeven Parsooramen, Shahzaad Mungroo, Akshaye Cheenatur et Akshay Nundloll, accepté de quitter le sol mauricien pour purger sa peine d’emprisonnement en France.

Les faits remontent à 1990, à Dunkerque. Jean Claude Poowells avait commis des attouchements sur sa belle-fille, qui avait alors 13 ans, avant de la violer. Ce n’est que 25 ans après les faits qu’il a été reconnu coupable de viol avec circonstances aggravantes sur cette mineure et la sentence imposée – une peine d’emprisonnement de six ans – avait été rendue par contumace.

Présence confirmée

Le commissaire de police mauricien a confirmé la présence de ce Français sur notre territoire et un affidavit a même été déposé devant la justice, réclamant son extradition. Cela, à travers des voies diplomatiques datant du 7 mai 2017, où il est dit que cet homme de 68 ans est bel et bien recherché.

L’avocate de l’État mauricien, dans cette affaire, devait même souligner qu’un mandat d’arrêt européen a été émis contre Jean-Claude Poowells le 20 février 2017, et par le procureur général près de la cour d’Appel de Douai et par le président de la cour d’Assises du Nord.

«Les mandats d’arrêts sont valides et exécutables et il existe un traité d’extradition signé entre la France et la Grande-Bretagne (NdlR, ancienne puissance coloniale de Maurice), en vertu d’un ordre du 16 mai 1878», explique la State Attorney, en s’appuyant sur la copie d’une lettre qui a été envoyée au Secrétaire général des Nations unies, le 12 mars 1968, par le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères mauriciens d’alors. Il y est stipulé que Maurice préserverait, après l’Indépendance, tous les traités signés par la Grande-Bretagne et la France, impliquant le pays.