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Projets de résilience: absence de procédures de facilitation
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Projets de résilience: absence de procédures de facilitation
Pour marquer la Commonwealth Day, qui était lundi, le haut-‐commissariat britannique a organisé une conférence-débat à la Westminster House, Floréal. Comme la Grande Bretagne accueillera la Conference of Parties on Climate Change (COP26) en novembre à Glasgow, le thème de la conférence-‐débat était «l’accès au financement pour le climat».
Les pays du Commonwealth peuvent faire appel à un fonds, le Commonwealth’s Climate Finance Access Hub, qui a été mis en place pour aider les pays à financer les projets de lutte contre le dérèglement climatique, a souligné Bilal Anwar, directeur général du Commonwealth’s Climate Finance Access Hub. Il a expliqué que ce fonds contribue au renforcement des capacités nationales et régionales, et facilite les réformes institutionnelles nécessaires. Ce Hub aide aussi à renforcer les plateformes régionales existantes pour le financement du secteur climat et les relie aux systèmes nationaux. Bilal Anwar souligne que «comme le mécanisme de soutien englobe l’aspect technique et la gestion des connaissances, il renforce non seulement le développement institutionnel mais également la capacité humaine. Ceci aide donc à la planification en vue de la diminution des émissions de carbone». Valeur du jour, 68 demandes de financement et de soutien technique pour des projets d’atténuation et d’adaptation ont été soumises à ce Hub par neuf pays. Ces derniers sont notamment Maurice, la Jamaïque, Tonga, la Barbade, entre autres. Le directeur général du Hub a fait ressortir que ces interventions d’adaptation coûteront 25 millions de dollars USD. Et que jusqu’ici, le Commonwealth’s Climate Finance Access Hub a déboursé la somme de 281 millions de dollars USD pour des projets d’adaptation, qui sont en cours de réalisation.
Selon Bilal Anwar, il existe un paradoxe par rapport au financement climatique. Il y a une augmentation significative du volume, des sources et de la disponibilité des ressources financières dédiées au dérèglement climatique d’un côté et une complexité institutionnelle et procédurale croissante de l’autre.
Trois facteurs
Or, Nando Bodha, ministre des Affaires étrangères, fait ressortir que pour qu’un projet de résilience réussisse, il y a trois facteurs importants qui doivent entrer en jeu, à savoir l’engagement annoncé, l’exécution du projet et son efficacité prouvée. «Le problème est que nous n’avons toujours pas de procédures de facilitation accélérée pour la mise en œuvre des projets». Selon lui, le gouvernement doit faire en sorte de disposer rapidement des financements nécessaires pour la réalisation effective des projets. Il estime que ce hub doit être la clé de financement de la résilience.
«Dans ma circonscription à Curepipe, nous tenions une réunion chaque semaine pour coordonner une quarantaine de projets portant uniquement sur le système de tout-à-l’égout et les drains. Maurice est si petit que le processus de développement a eu un impact sur l’île», souligne le ministre.
Sunil Dowarkasing, ex-Global strategist pour Green Peace, a fait état des pays, qui ont promis de contribuer plusieurs millions de dollars USD pour financer le dérèglement climatique d’ici 2020 et ainsi venir en aide à la majorité des communautés vulnérables. Il n’a pas manqué de faire part de ses constats à l’assistance. «Au fil des ans, j’ai noté que la presque totalité des financements à partir du fonds pour le climat a été consacrée aux questions d’atténuation. Mais il est impératif que ces fonds soient davantage consacrés aux questions d’adaptation.»
Quant à Kavy Ramano, ministre de l’Environnement, il a précisé que ce sont les pays en voie de développement, qui ont actuellement besoin d’une série de mesures d’adaptation et de mitigation pour pouvoir faire face aux conséquences du changement climatique et Maurice en fait partie. «On constate des bouleversements durant les périodes de grosses pluies. Les inondations sont soudaines. L’été n’est plus l’unique saison pluvieuse. Ce sont là les conséquences du changement climatique». Évoquant la future politique d’urbanisation gouvernementale, le ministre Ramano a déclaré que toutes les mesures, qui seront prises concernant les projets de drains et autres infrastructures doivent être adaptées aux conséquences du réchauffement climatique.
Faisant référence à la COP26, Kavy Ramano rap-pelle que la COP 25, qui a eu lieu en Espagne en décembre, ne s’est pas terminée sur une note positive car de grands pays pollueurs ont refusé de prendre des engagements. Et parmi les nombreux engagements pris à ladite conférence par les pays développés, plusieurs tardent à se réaliser.
Keith Allan, le haut-commissaire britannique considère que la réunion des chefs du gouvernement du Commonwealth en juin au Rwanda constituera une étape importante, soit un bon début pour la COP 26, car le climat figure en bonne place à l’agenda des discussions. «Il est important que la lutte contre le changement climatique soit le centre des préoccupations du Commonwealth».
Plus de 20 poubelles de tri sélectif installées dans la région Nord-Est
Les campagnes de nettoyage se poursuivent à travers l’île car les emballages, les sacs et les bouteilles en plastique, les cannettes, les mégots et les bouteilles en verre jetés dans la nature posent toujours problème. Après l’événement Walk Clean en novembre dernier, qui a permis de ramasser près de deux tonnes de déchets sur la plage publique de Roches-Noires, BlueLife et Azuri ont renouvelé leur campagne #PranKont, qui comprend des journées de nettoyage. La première a eu lieu à Pointe des Lascars samedi dernier. Au cours de cette journée, plus de 20 poubelles de tri sélectif ont été installées dans la région Nord-Est.
En sus d’enlever des détritus, ces deux organisations non gouvernementales sensibilisent aussi les habitants de la région par rapport aux problèmes environnementaux et tentent de les persuader de modifier leurs habitudes. «Le but de la campagne #PranKont est de réduire la quantité de déchets produits, d’encourager les bonnes habitudes comme le tri des déchets domestiques et leur recyclage», a souligné Marianne Perdrau, la responsable CSR d’Azuri.
Le climate change bill est dans sa phase finale
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<p style="text-align: justify;">Le ministre de l’Environnement a profité de cette conférence pour annoncer que le «Climate Change Bill» est au stade de finalisation. <em>«Ce projet de loi permettra de mettre sur pied des instances qui veilleront au respect de tous les engagements pris au niveau international comme l’Accord de Paris et d’autres accords signés par le gouvernement et destinés à renforcer notre résilience face aux menaces du dérèglement climatique», </em>a-t-il dit. Selon une source autorisée, on apprend que les propositions par rapport au contenu du<em> «Climate Change Bill»</em> sont d’ores et déjà au Parquet. Une fois, sa mise en forme légale complétée, ce projet de loi sera soumis au conseil des ministres pour approbation et subséquemment au Parlement pour son vote.</p>
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