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Le Français condamné pour viol libéré en attendant son extradition

20 mars 2020, 21:26

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Le Français condamné pour viol libéré en attendant son extradition

Rs 25 000. C’est le montant que le Français Jean-Claude Poowells a dû payer devant la cour de district de Port-Louis ce vendredi 20 mars. Cela, à la suite de la demande de son avocat, Rama Valayden, qui a plaidé pour sa libération conditionnelle, en attendant son extradition en France. L’homme de 68 ans a comparu devant le magistrat Jugnauth, qui lui a aussi ordonné de signer une reconnaissance de dette de Rs 500 000.

Faisant l’objet d’une demande d’extradition après avoir été condamné à six ans de prison en France pour viol sur mineure, le Français doit se rendre au poste de police de sa localité chaque samedi. Il devra également remettre son passeport aux autorités.

Pas d’objection à se rendre dans son pays natal

Jean-Claude Poowells était recherché par la justice française. Un mandat d’arrêt et une demande d’extradition avaient été déposés contre lui. Détenu à Alcatraz, aux Line Barracks, il n’avait fait aucune objection à se rendre dans son pays natal. Sauf qu’avec la décision portant sur l’annulation des vols, son avocat Rama Valayden a demandé de revoir les conditions. «Pour l’instant, il ne sera pas extradé mais l’exercice se fera en temps et lieu», confie Me Valayden à l’express.

Le Français avait été condamné à purger une peine d’emprisonnement de six ans pour viol sur mineure, le 8 octobre 2015, par la cour d’assises du Nord. Il a, par le biais de son panel d’hommes de loi, composé de Mes Pazhany Rangasamy, Rama Valayden, Neeven Parsooramen, Shahzaad Mungroo, Akshaye Cheenatur et Akshay Nundloll, déposé un affidavit, le mercredi 11 mars, devant la cour de district de Port-Louis. Document dans lequel il avait expliqué les circonstances de son arrivée à Maurice en 2010. Notamment le fait qu’il n’est pas venu «s’y réfugier»…

Reconnu coupable 25 ans après les faits

Les faits remontent à 1990, à Dunkerque. Jean Claude Poowells avait commis des attouchements sur sa belle-fille, qui avait alors 13 ans, avant de la violer. Ce n’est que 25 ans après les faits qu’il a été reconnu coupable de viol avec circonstances aggravantes sur cette mineure (ayant autorité sur elle) et la sentence imposée – une peine d’emprisonnement de six ans – avait été rendue par contumace. Cela, à travers des voies diplomatiques datant du 7 mai 2017, où il est dit que le sexagénaire est bel et bien recherché. L’avocate de l’État mauricien, dans cette affaire, devait même souligner qu’un mandat d’arrêt européen a été émis contre Jean Claude Poowells, le 20 février 2017, et par le procureur général près de la Cour d’appel de Douai et par le président de la cour d’assises du Nord.

«Je n’ai pas été convoqué le jour du jugement et j’ai été choqué lorsqu’un mandat d’arrêt européen a été servi contre ma personne par la Cour d’appel de Douai portant la signature du président de la cour d’assises du Nord, datant du 20 février 2017», poursuit le résidant de Blue-Bay. Il devait aller plus loin pour dire qu’il ne s’est jamais enfui et soutient qu’il serait resté en France pour contester le jugement s’il avait su qu’un verdict de culpabilité avait été prononcé contre lui. «Ce sont purement des accusations qui ont pour but de me nuire et je peux dire que je détiens un casier judiciaire vierge ici à Maurice. Je réitère le fait que je ne suis pas un fugitif.»