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Matricide: la liberté conditionnelle refusée à Randhirsingh Choytun

21 avril 2020, 17:30

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Matricide: la liberté conditionnelle refusée à Randhirsingh Choytun

Il a avoué avoir tué sa mère, mais il souhaite quand même retrouver la liberté conditionnelle. Randhirsingh Choytun, qui répond d’une accusation provisoire de murder, a comparu par visioconférence devant la Bail and Remand Court la semaine dernière. Sa demande a été rejetée car la magistrate Bhamini Prajay-Rajcoomar estime qu’aucune condition, même les plus strictes, ne pourrait être imposée au suspect car non seulement il n’a pas de liens familiaux, mais la police a apporté des arguments solides pour objecter à sa libération.

Les faits remontent au 5 septembre 2018. La police est mandée à Saint-Pierre. Sur place, elle trouve le corps de Dano Dawonauth, 92 ans, dans une mare de sang. Le cadavre est en position assise contre son lit. Son fils, Randhirsingh Choytun, se trouve dans la même pièce. «Il sentait l’alcool et a été évasif face aux questions des enquêteurs», a expliqué le PS Yerukunodoo à la magistrate.

Par la suite, le suspect est passé aux aveux, affirmant qu’il était sous l’influence de l’alcool lorsqu’il a tué sa mère. L’enquêteur a concédé que l’enquête n’a pas encore été complétée. «On doit prendre une nouvelle déposition du suspect car les blessures décelées sur le corps de la victime ne corroborent pas avec sa version.»

Pour objecter à la demande de remise en liberté, le policier a avancé que le suspect est connu comme une personne avec un penchant pour la bouteille et qu'il ne sera pas en sécurité. «D’ailleurs, il vivait chez sa mère. Maintenant c’est la fille qui veut récupérer la maison. Le suspect n’a aucun lien familial», poursuit le témoin.

Après avoir mené un balancing exercise, la magistrate est d’avis que la nécessité de détenir l’homme de 55 ans pèse plus lourd que son droit d’être en liberté. «Je demande aux enquêteurs de boucler l’enquête dans les plus brefs délais et de loger l’accusation formelle, comme le veut la procédure», a demandé la magistrate.