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Échouement du «MV Wakashio»: la plateforme pour la collecte de cheveux inondée d’appels
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Échouement du «MV Wakashio»: la plateforme pour la collecte de cheveux inondée d’appels
Dès jeudi, les Mauriciens se sont mobilisés sur les réseaux sociaux pour pallier le désastre écologique. Françoise Gachet a lancé un appel sur Facebook, durant l’après-midi, pour collecter des cheveux, un moyen efficace pour absorber l’huile dans la mer.
Françoise Gachet est une mère de famille, passionnée par la nature et l’océan. Voir l’état de la mer après le déversement d’huile ne l’a pas laissée insensible. C’est ainsi qu’elle est venue en aide à Eco Sud. «J’ai lancé un appel sur Facebook pour la collecte de cheveux. Cela a pris une grosse ampleur. En même pas dix minutes, j’avais tout plein d’appels de gens comme moi voulant aider mais ne sachant pas où se rendre», relate-t-elle.
Françoise Gachet s’est inspirée du naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978, pour lequel les boudins de cheveux ont été utilisés une première fois. Plus de 200 000 tonnes de pétrole avaient été déversées dans les eaux françaises, sur les côtes bretonnes.
Face à la quantité d’appels de gens voulant aider, «il était primordial de rediriger toutes les aides vers une seule plateforme. Nous l’avons créée sur le site anangel.mu», explique la citoyenne.
La campagne, en deux parties appelées #NTWYZ-#1 DÉPÔTS CHEVEUX ET BAS/ HAIR AND PANTYHOSE et #NTWYZ #2 FABRICATION OIL ABSORBENT BOOMS, a été mise en place pour faciliter les aides mauriciennes.
«J’ai travaillé jusqu’à 4 heures du matin pour mettre en place cette plate-forme car les appels étaient nombreux. À travers cette plate-forme, les personnes souhaitant aider seront en contact avec les leaders des organisations non gouvernementales. Nous constituons les groupes de volontaires avec des tâches précises. La tâche 1 consiste à déposer les cheveux et les bas dans les salons L’Oréal (BrandActiv). Bien sûr, je parle de constituer des groupes de volontaires pour le moment car nous attendons le dialogue avec les auto-rités pour savoir comment s’organiser», explique-t-elle.
La tâche 2 consiste à fabriquer des boudins de cheveux avec les bas récoltés pour absorber l’huile. Les Mauriciens volontaires peuvent rejoindre les actions mises en place par les entreprises, qui vont se joindre à la cause.
La tâche 3 est un programme de nettoyage. Il s’organisera sur cette même plate-forme pour une meilleure gestion. Les volontaires, qui se sont inscrits, sont invités à vérifier leurs notifications et e-mails de temps en temps. «La collecte de fonds/dons se fera aussi sous cette campagne.»
Françoise Gachet espère bénéficier de l’aide d’autres entreprises comme Médine, qui donne de la paille de canne à sucre et a mis à disposition ses locaux. Durant la journée, c’était au tour de L’Aventure du Sucre, avec Terra, de faire des dons de paille de canne et de prêter ses bâtiments aux volontaires pour y préparer les boudins de paille. Les volontaires souhaitant donner des cheveux ou des bas sont invités à le faire dans les salons de L’Oréal.
Les aides affluent
<p>L’élan pour la collecte de cheveux a attiré l’attention de nombreuses personnes et d’entreprises. La députée mauve Joanna Bérenger a été la première à faire don de ses cheveux, suivie par l’initiative de Bo’Vallon Mall pour une collecte capillaire. Des jeunes de La Caverne, Vacoas, ont rejoint le mouvement en ramassant de l’herbe sèche sur les terrains de foot. Quant à PAWS Mauritius, l’ONG s’est jointe à la cause en invitant les Mauriciens à faire don de poils de chiens et de chats dans ses abris d’animaux de la région.</p>
Plus de 2 200 volontaires s’engagent
<p>Colère, indignation et action. La société civile, au lendemain d’un déversement d’huile au large de Pointe d’Esny, est sur le pied de guerre. Objectif : bloquer le fioul qui s’approche des côtes sud-est et nettoyer la faune et la flore affectées. À hier soir (20 h 45), il y avait 2 224 volontaires inscrits sur https://docs. google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfmfUUQWj6L7vOat48lS24n H1RaP6qYOmSnxYVV0Rw39SG0YA/viewform </p>
<p>Un groupe sur <em>Facebook</em> a été créé pour centraliser les aides, recruter les volontaires et partager les initiatives. Toutefois, Eco-Sud a eu une rencontre avec des représentants du ministère de l’Environnement pour coordonner les actions sur le terrain. Cette organisation a conçu un formulaire d’inscription afin de prêter main-forte aux autorités. L’inscription des volontaires se fera à Rivière-des-Créoles. </p>
<p>Rezistans ek Alternativ a, hier, investi le Mahebourg Waterfront pour préparer des bouées avec des filets, de la paille et des cordes. Des volontaires ont fabriqué plusieurs bouées. Des planteurs, entre autres, sont venus déposer de la paille, des feuilles sèches de cocotiers alors que d’autres sont venus avec leurs filets. L’objectif était d’absorber les nappes d’huile et freiner leur progression vers le rivage. </p>
<p>L’entreprise <em>Kotpiale</em> à Rose-Hill, pour sa part, confectionne des bouées avec filets pour les déposer sur place ce samedi. D’autres individus utilisent, eux, de la paille et des cheveux. </p>
<p><em>Gumboots, </em>de son côté, propose de donner des bottes, des gants et d’autres équipements. D’autres compagnies de distribution de produits pouvant bloquer les nappes de fioul ont répondu à l’appel des Mauriciens. </p>
<p><em>Panda Wolf & Holding </em>propose aussi ses services pour produire des eco blocks qui pourront absorber les déversements d’hydro-carbures et permettre de régénérer les coraux. En effet, la société a lancé un appel aux autorités, qui ne sont pas encore venues aux nouvelles. </p>
<p>À savoir que des individus ont déposé des bottes, des gants, des sacs en plastique aux points de collecte installés à travers l’île. D’autres points de collecte seront proposés. Des levées de fonds sont également organisées. </p>
<p>Même si les autorités veulent avoir une coordination entre les organisations et les volontaires, des appels pour se rendre sur place ont été faits et des autobus mis à la disposition des Mauriciens pour aider à Pointe d’Esny et autres villages côtiers touchés. Toutefois, le regroupement des volontaires doit avoir l’aval des autorités. </p>
<p>Hier, l’<em>Association of Tourism Professionals </em>s’est mobilisée pour acheminer des matériaux et mener des volontaires au Mahebourg Waterfront. Ce matin encore, elle viendra prêter main-forte aux autres volontaires sur place.</p>
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