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La Chapelle de Ste Anne célèbre son élévation au statut de site du patrimoine national
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La Chapelle de Ste Anne célèbre son élévation au statut de site du patrimoine national
La Chapelle de Ste Anne est intimement liée à l’histoire des Indiens de foi catholique qui faisaient partie du contingent de travailleurs indiens venus tenter l’aventure dans le secteur sucrier à Maurice. La Commission Justice et Vérité a tenu à souligner leur contribution dans la construction de l’île Maurice moderne.
Quatre ans et six mois. C’est le temps qu’il aura fallu pour voir se concrétiser une des recommandations de la Commission Justice et Vérité dans son rapport soumis en novembre 2011. Il s’agit de conférer à l’ancienne chapelle de Ste Anne, située vis-à-vis de l’église de la localité, le statut de site du patrimoine national. La cérémonie de dévoilement de la plaque commémorative de l’événement a eu lieu le samedi 26 septembre dans une ambiance de fête à Ste Anne.
La cérémonie de dévoilement de la plaque commémorative qui s’est déroulée dans l’après-midi a été précédée par un programme étoffé qui a démarré depuis 9 heures avec une conférence portant sur l’histoire des Indo-Mauriciens et la chapelle de Ste Anne. Ce programme qui a duré une demi-journée a été marqué par une exposition et une messe présidée par le cardinal Maurice Piat.
Plusieurs personnalités politiques ont assisté à la cérémonie dont Prithviraj Roopun, président de la République, Eddy Boissézon, vice-président, Avinash Teeluck, ministre de la Culture, le ministre de l’Environnement, Kavi Ramano, Arvind Boolell, leader de l’opposition, Jean Didier David Utile, maire de Beau-Bassin/Rose-Hill, et des députés tant du gouvernement que de l’opposition, dont Paul Bérenger et Ivan Collendavelloo, leaders du Mouvement Militant Mauricien et du Muvman Liberater respectivement.
Ce programme qui a créé une ambiance de fête autour de l’église de Ste Anne comprenait également un programme culturel. Programme où se sont produits des artistes tant d’expression créole que de langues d’origine indienne Pour l’occasion, l’ancienne Chapelle de Ste Anne s’est parée de sa plus belle apparence. Une situation rendue possible après sa rénovation complète.
En acceptant de conférer le statut de site du patrimoine national à cette chapelle, la Commission Justice et Vérité est venue reconnaître la contribution des Mauriciens de foi catholique et dont les ancêtres viennent de la Grande péninsule. Les Indo-Mauriciens catholiques, qui sont principalement originaires du Sud de l’Inde, ont été parmi les premiers habitants de Stanley, une localité qui jusqu’à tout récemment portait le nom de ‘Belle Vue’. Les ancêtres de ceux qui font partie des Indo-Mauriciens catholiques d’aujourd’hui ont été engagés comme ouvriers dans ce qui s’appelait à l’époque le Camp sucrier de Stanley. Ils habitaient dans des huttes.
C’est sir Célicourt Antelme, propriétaire de la sucrerie à l’époque, qui a offert à ces Mauriciens d’adoption la portion de terre où ils avaient l’habitude de se réunir pour des séances de prière en plein air. Ils y ont aménagé une chaumière dont le sol était recouvert de terre battue et les murs recouverts de boue. La bouse de vache était utilisée comme produit de crépissage. Le toit était recouvert de feuilles de cannes à sucre sèches. C’est bien de cette chaumière qu’est née la Chapelle de Ste Anne, aujourd’hui devenue un site de mémoire.
L’Indo-Mauritian Catholic Association (IMCA), qui a été la cheville ouvrière de la journée de samedi, a été créée en 1952 par John Aloysilus Thivy, alors commissaire de l’Inde à Port-Louis. Son premier président, Maxime Rapoojee est moins connu du grand public que sa première secrétaire, qui n’était autre que Lydie Ringadoo, née Vadamootoo, qui a par la suite épousé sir Veerasamy Ringadoo.
La principale mission de l’IMCA consiste à promouvoir les valeurs inspirées des enseignements de Jésus-Christ, qui sont au cœur même de la foi des chrétiens en général, de même que la culture indienne à ses membres. Cela dans le cadre d'activités religieuses, culturelles et sociales.
L’IMCA a des antennes dans 11 localités de l’île, parmi lesquelles, Vacoas, St-Paul et les districts de Savanne, Grand-Port, Port-Louis ou encore des Plaines-Wilhems.
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