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Et si le Wakashio avait été victime d’une cyber-attaque ?
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Et si le Wakashio avait été victime d’une cyber-attaque ?
Et si c’était la clé expliquant les versions contradictoires recueillies jusqu’à présent ? Plus de trois mois après l’échouement, une nouvelle théorie fait surface. En effet, dans un article publié par Forbes, le lundi 26 octobre, l’auteur, Nishan Degnarain, soulève la possibilité que le vraquier ait pu être sujet à des cyber-attaques, ce qui a mené à sa déviation et subséquemment à son échouement le 25 juillet.
Plusieurs éléments et l’avis de cinq experts en la matière alimentent cette thèse. D’abord, sur le plan global, les cyberattaques contre les navires ont augmenté de 400 % depuis février, soit depuis l’implémentation des mesures de confinement. Le mois dernier, la quatrième plus grande compagnie mondiale de shipping, le géant français CMA-CGM, et le régulateur des Nations unies en matière de navigation, l’Organisation internationale maritime, ont été victimes d’attaques hauts profils.
L’indicateur le plus parlant est le fait que les enquêteurs du Panama ont déjà révélé qu’il y avait une «anomalie» dans le système de navigation, connu comme l’Electronic Chart Display and Information System (ECDID), du MV Wakashio, sans pour autant révéler la source du problème. Pour les experts interrogés par Nishan Degnarain, pour que le vraquier ait échoué sur les récifs en juillet, il a fallu que plusieurs niveaux de protection aient «failli» et pas n’importe comment.
Le fait que le vraquier ait dérivé de sa course initiale pendant quatre jours sans qu’aucune autorité ne soit intervenue figure aussi parmi les points qui nourrissent davantage la possibilité d’une attaque de hackers. Forbes souligne le fait que Mitsui OSK Lines, l’opérateur du MV Wakashio, ait pris connaissance de la déviation quatre heures et demie plus tard.
Le magazine américain revient aussi sur les différentes versions contradictoires qui sont transmises depuis le 25 juillet. Il y a d’abord eu le mauvais temps, ensuite une version selon laquelle les membres d’équipage ont souhaité avoir une connexion Internet ou encore la fête d’anniversaire qui a mal tourné. À Maurice, les autorités refusent de se prononcer sur la question à ce stade, arguant qu’il y a une enquête en cours.
Enfermé, le capitaine demande la radiation d’accusation
<p>Il avait essuyé un revers devant la cour de district de Port-Louis qui ne lui a pas accordé la libération conditionnelle. Sauf, que par le biais de son avocat, Ilshad Munsoor, le capitaine Sunil Kumar Nandeshwar du <em>«MV Wakashio»</em> est venu avec une nouvelle motion, hier. Celle réclamant l’abandon d’accusation qui pèse sur lui, devant la même instance judiciaire. Accusé de<em> «unlawful interference with the operation of a property of a ship likely to endanger its safe navigation»</em>, en vertu des articles 5(1) (b) (2) et (9) de la<em> «Piracy and Maritime Violence Act»</em>, le capitaine estime que la police ne dispose d’aucune preuve contre lui pour soutenir l’acte d’accusation. En effet, il lui est reproché, en tant que capitaine du vraquier, d’avoir été susceptible de mettre en danger sa navigation en interférant avec le compas gyroscopique. Ce, afin de changer sa trajectoire et faisant échouer le navire sur la côte de la Pointe d’Esny. Le parquet devra communiquer sa position le 10 novembre quant à cette requête.</p>
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