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Notre-Dame: ce petit coin de paradis autosuffisant mise sur la jeunesse
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Notre-Dame: ce petit coin de paradis autosuffisant mise sur la jeunesse
Niché entre Terre-Rouge et Montagne-Longue, le village de Notre-Dame respire une atmosphère où il fait bon vivre pour grands et petits. Sous le rythme de l’harmonie et de la diversité culturelle, l’autosuffisance est une des caractéristiques de Notre-Dame. À tous les coins de rues, on trouve des étals, boutiques ou ti-bazar bien variés de fruits, de légumes ou encore d’œufs frais.
Marylyn Sarah, 66 ans, qui possède un poulailler, explique que l’autosuffisance et le partage sont des qualités bien ancrées dans le village. «Je suis née, je me suis mariée et j’ai élevé mes enfants à Notre-Dame. Notre village a toujours été un village d’agriculteurs. Et d’éleveurs de volaille. Au tout début, c’était la canne à sucre mais petit à petit les arpents de canne à sucre se sont transformés en plantations. On trouve de tout ici, des tomates, de l’ananas ou encore des fines herbes. Les gens plantent pour manger, pour gagner leur vie et pour partager autour d’eux en toute simplicité», déclare Marylyn, qui a quatre frères qui ont suivi les pas de leur père en travaillant la terre.
Si l’autosuffisance est l’un des attributs du village, Suraj Jankee, 42 ans, et sa mère Sila, 63 ans, avouent que la tranquillité, la paix entre toutes les religions et cultures sont aussi des éléments forts qui les ont poussés à agrandir leur famille à Notre-Dame. Suraj est propriétaire d’une boutique et d’un ti-bazar, qu’il gère avec sa mère pendant que son père s’occupe des plantations plus loin. Il raconte que, jeune, il a voulu travailler et continuer à vivre à Notre-Dame car «pena lager bon pou reste ar tou dimounn. Landrwa bon, climat bon, dimounn bon… ki pou rode de plus». Il est père de quatre enfants, dont des jumelles qui viennent tout juste de naître.
Alors que les plantations et la joie de vivre embrassent ce village, la fierté est aussi au rendez-vous. En effet, il possède un bâtiment historique. Il s’agit de l’église Notre-Dame de la Délivrance, bâtie par le Père Laval. «Sakenn respekté so prosin isi e nou fier nou ena sa legliz-la», soutient Azad Sahaoolea, 59 ans, qui a été président du conseil de village en 2012. Justement, qu’en est-il des élections villageoises qui approchent à grands pas ?
Même s’il n’y a pas encore une atmosphère folklorique d’élections, les gens commencent déjà à penser qui seront les meilleurs conseillers pour représenter leur village. Ils devront choisir entre six groupes et neuf candidats indépendants. Si pour l’instant, Suraj ne sait pas encore pour qui voter, une chose est sûre : il penche déjà pour les groupes de jeunes. «Mo pe envi donn la chance bann jeunes pou fer zot preuves. Gagne enn bann nouvo lespri.» D’ailleurs, en discutant avec de nombreux passants et habitants, beaucoup nous confient qu’ils souhaitent des jeunes âgés entre 25 et 40 ans comme représentants.
Marylyn se dit partagée entre un groupe de jeunes et un groupe de vétérans qui ont l’expérience de la politique villageoise. Elle réfléchit toujours à qui elle offrira son vote mais ce qui est certain, quand elle ira aux urnes, ce sera pour voter pour un groupe qui «préservera l’unité, la sécurité et qui œuvrera pour la protection de l’environnement». Azad, luimême à nouveau candidat dans une équipe composée de jeunes et de vétérans, es- père, lui, être réélu pour faire davantage pour son village.
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