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Business Pulse: vers une aide pour mieux soutenir les entreprises

10 décembre 2020, 19:00

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Business Pulse: vers une aide pour mieux soutenir les entreprises

Pour mieux comprendre l’impact de la pandémie sur les entreprises et leurs besoins spécifiques en vue d’élaborer des solutions ciblées, de nouveaux modèles plus durables et résilients, une analyse approfondie a été effectuée à travers un partenariat stratégique entre Business Mauritius et Statistics Mauritius. Menée par DCDM, entre septembre et octobre 2020, l’étude Business Pulse a eu l’assistance technique et financière du bureau national du Programme des Nations unies pour le développement à Maurice et du gouvernement japonais respectivement.

Cette étude évalue, plus précisément, l’impact et les besoins à court, moyen et long termes de la pandémie sur la performance, la situation actuelle et future de l’emploi, les modèles d’entreprises innovantes et les dimensions qu’elles ont adoptées ou adopteront pour renforcer leur résilience et identifier les recommandations politiques pour aborder la vulnérabilité des entreprises et des ménages.

2 707 entreprises locales de différentes tailles, soit petites, moyennes et grandes, opérant dans une vingtaine de secteurs d’activité sous l’égide de Business Mauritius, y ont participé. L’étude démontre que la crise du Covid-19 continue à impacter de façon négative la communauté des affaires. Et les PME sont celles qui souffrent le plus.

À ce jour, 78% des entreprises ont repris leurs activités et 18 % opèrent partielle- ment. En ce qui concerne les dix principaux défis, 67 % des entreprises font face à une réduction de la demande des biens et des services, 53% ont un manque de cash-flow, pour 29 %, le taux de change affecte le coût de l’import et 23 % souffrent des délais de livraison, alors que 14 % sont affligées par les délais de livraison à l’export. En outre, 10 % sont impactées par une pénurie de matières premières, 4 % ont du mal à trouver des fournisseurs alternatifs sur le marché local, 6 % sont affectées par les délais de livraison au niveau local et 4 % par la fermeture des frontières.

En sus de ces difficultés, le Covid-19 a imposé des coûts d’opération supplémentaires dus aux consignes sanitaires obligatoires mises en place par les autorités et par l’entreprise elle-même. Pour 22 % des compagnies, les coûts d’opération ont été considérablement affectés.

Pour en revenir au cashflow, 22 % des micro-entreprises et 52% des plus grandes observent une chute de celui-ci. 56% des PME et 35% des grandes entreprises respectivement comptent moins de trois mois de cash-flow. En ce qui concerne le profit, 77 % des sociétés notent une baisse.

D’un autre côté, 71 % des entreprises participantes pensent que leur chiffre d’affaires pour l’exercice 2020-2021 va être moins comparativement à 2019-2020. Parmi elles, 19 % estiment que la baisse sera supérieure à 50 %. Malgré cela, 41 % d’entre elles ambitionnent d’investir dans le développement durable. Une intention plus élevée chez les grandes entreprises.

Emploi

La restauration et l’hébergement, la manufacture, la construction, et le commerce sont les secteurs d’activité qui ont connu le plus de pertes d’emploi. Cependant, 79 % des entreprises participantes ont pu conserver tous les emplois grâce aux mesures prises au niveau de l’entreprise et par le gouvernement. 28 % des participants ont dû avoir recours à la réduction des salaires pour maintenir l’emploi, dont 36 % de grandes entreprises.

Mais pour les mois à venir, 27 % des compagnies sondées prévoient de réduire leur effectif et 17 % sont dans l’incertitude. Seules 56 % n’anticipent pas de licencie- ment. Quant au work from home, 57 % des PME et 81 % des grandes compagnies permettent à leurs employés de travailler de chez eux.

«En se basant sur les données de l’étude, plusieurs pistes de discussions sont maintenant engagées avec nos partenaires du public et du privé pour l’établissement de nouvelles initiatives afin d’accompagner les entreprises vers plus de compétitivité et d’agilité», soutient Kevin Ramkaloan, Chief Executive Officer de Business Mauritius. Il y aura une suite à d’autres collectes de données sur des problématiques diverses concernant l’impact de la crise sur l’économie. Une autre étude sera ainsi publiée dans les prochains mois.

Par ailleurs, Vidia Mooneegan, le président de cette même institution, estime que «la route vers la reconstruction sera longue, mais cette crise peut devenir un ‘stepping stone’ pour l’avenir».

Prix de vente sur le moyen terme : 33% des entreprises prévoient une hausse générale

<p>Les sentiments des compagnies qui ont participé sont mitigés concernant le prix de leurs biens et services pour les prochains mois. Selon les données recueillies, 33 % prévoient une hausse générale, 27 % ne s&rsquo;attendent à aucune augmentation majeure, 14 % anticipent une augmentation, et 14 % n&rsquo;ont aucune visibilité. Les 12 % restants n&rsquo;ont pas répondu.</p>

 

La production locale et l’export tous deux affectés

<p>La production locale n&rsquo;est pas épargnée. 53 % des 113 entreprises manufacturières fonctionnaient à moins de 50% de leur capacité entre avril et septembre 2020. Les PME étaient les plus affectées. 63% d&rsquo;entre elles ont opéré à moins de 50% de leur capacité pendant cette période. Du côté des exportateurs, 52% participants de l&rsquo;étude prévoient une réduction des volumes d&rsquo;exportation sur les six mois à venir et 25% sont incertains de l&rsquo;évolution de la situation.</p>