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Développement durable: la «mangrove watch» a un potentiel environnemental, économique et social

15 décembre 2020, 16:30

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Développement durable: la «mangrove watch» a un potentiel environnemental, économique et social

Sensibilisation à l’écologie

130 habitants du Sud-Est ont assisté au lancement du projet de «mangrove watch». Au programme : faire découvrir aux participants l’importance d’exploiter leur village mais, surtout, les sensibiliser au rôle écologique des mangroves. Et les informer du potentiel économique que représentent ces plantes lorsqu’elles sont bien protégées.

Promouvoir la culture des mangroves dans le Sud-Est. C’est l’un des développements durables que souhaite apporter Sunil Dowarkasing, environnementaliste, en collaboration avec le Development Practitioners in Network (DPiN). Ce projet intitulé la «mangrove watch» a pour but de toucher l’aspect économique, social et environnemental.

Le projet a démarré samedi dernier, avec un atelier de formation sur les mangroves à la Case des Pêcheurs à Bambous-Virieux. Le lancement est prometteur, car 130 habitants de la région, des plus jeunes aux plus âgés, y ont assisté.

Protégée par la loi

Sunil Dowarkasing, également consultant chez DPiN, explique que c’est pour faire prendre conscience aux habitants de la région qu’il est essentiel d’exploiter le potentiel de leur village, mais aussi pour les informer et les sensibiliser à l’importance et le rôle des mangroves sur le littoral, car elles peuvent changer le dynamisme de cette côte.

«La mangrove est protégée par la loi. Légalement, les autorités ont situé la valeur de ces plantes», déclare-t-il, mais il dit observer un manque d’action pour faire comprendre leur importance. «Les mangroves étaient endommagées, mais le déversement des hydrocarbures les a fragilisées davantage.»

Elles absorbent le carbone

Revenant à la formation, l’environnementaliste souligne l’importance de cette plante. «Si nous augmentons les mangroves, le nombre de poissons augmentera de manière substantielle, car c’est un lieu de reproduction pour eux et pour d’autres organismes marins. Il faut savoir que, hormis les pêcheurs professionnels et ceux qui n’ont pas de carte de pêcheur, il y a également des mères de famille qui tentent d’y pêcher un repas.» Outre son rôle écologique, sa forte capacité à absorber le carbone – soit quatre fois plus que celles d’autres plantes – elle est idéale dans la lutte contre le changement climatique, et représente une solution naturelle pour empêcher l’érosion, car elle retient également les sédiments et en fait bon usage.

Prévention des délits

Après cet atelier, quelle est la prochaine étape ? Sunil Dowarkasing répond qu’en 2021 la structure de la mangrove watch sera consolidée à travers une réunion avec ceux qui ont assisté à la formation du 12 décembre pour confirmer qui sont ceux qui souhaitent apporter une contribution permanente et tout formaliser.

Et tout comme l’indique son nom : mangrove watch, l’organisation intensifiera le suivi des mangroves fragilisées suivant le déversement d’hydrocarbures dans la région. Un système d’alerte sera aussi mis en place pour prévenir les délits.

Une deuxième session de formation plus poussée est également anticipée. Quant à la plantation des mangroves, elle sera lancée dès que l’organisation aura le feu vert des autorités concernées. «Nous espérons l’avoir au plus vite. En attendant, les objectifs pour la plantation restent à déterminer. Mais pour le moment, un volontaire nous a fait valoir qu’il peut générer 60 000 plantes sous serre.»

Planter des mangroves dans différents villages de la côte est une idée qui a pris naissance pendant  l’atelier, nous confie Sunil Dowarkasing. «Je suis persuadé que la prise de conscience fait effet et qu’elle continuera d’augmenter.»