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Accusé d’avoir sifflé et touché une femme en chemin: affaire classée pour un homme de 24 ans
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Accusé d’avoir sifflé et touché une femme en chemin: affaire classée pour un homme de 24 ans
La magistrate de la cour intermédiaire n’a pas manqué de tirer à boulets rouges sur cet accusé pour son comportement inapproprié lorsqu'il a tenté de communiquer avec une jeune femme, tout en sifflant et en émettant un commentaire de nature sexuelle alors que cetet dernière marchait en chemin. Elle estime qu'un tel comportement harcelant en soi, suggérant sa culpabilité, est suffisant pour le ramener à un acte indécent que le code pénal vise à sanctionner.
Cependant, de par les incohérences des versions des faits de la plaignante, le tribunal est conscient qu'il ne peut agir sur le seul témoignage d'une plaignante dans une infraction sexuelle. Du coup, Christopher Youcouable, garde de sécurité qui fait l’objet d’une accusation formelle d’acte indécent a obtenu le bénéfice du doute le 11 décembre.
Selon la jeune femme de 23 ans, les faits remontent au 16 septembre 2015 à Grande-Rivière- Nord-Ouest. «Je marchais toute seule pour aller au boulot quand j’ai aperçu un homme qui je sais, me suivait depuis quelque temps. Effrayée, j’ai continué à marcher mais il m’a suivie. À un moment donné, il s’est retrouvé en ma direction avant de m’approcher», raconte la femme qui affirme que l’accusé lui aurait par la suite touché la poitrine sur son t-shirt. «Paniquée, je lui ai repoussé les mains et j'ai pris la fuite.»
Propos inexacts
Or, Christopher Youcouable donne une autre version tout en niant tout acte d’attouchements sexuels. «Ce jour-là, je me trouvais à l’arrêt d’autobus quand je l’ai vue descendre du bus. Comme je l’ai croisée à plusieurs reprises, je voulais faire sa connaissance.» Il ajoute: «C’est vrai que je l’ai sifflée et prise par la main pour lui demander son numéro de téléphone mais quand elle m’a repoussé, je n’ai pas insisté. Mais je réitère que je n’ai pas dépassé les limites et peut-être que c’est en me poussant la main que j’ai dû lui toucher la poitrine par inadvertance.»
Toutefois, la femme n’est pas venue avec une réplique exacte de l’incident en cour. Elle avance que l’homme de 24 ans aurait inséré sa main dans ses vêtements et l’aurait caressée. Pressée de questions sur cette contradiction, elle n’a pas pu apporter des éclaircissements «Elle s'était contredite sur une question matérielle qui se rapporte directement à l'acte indécent proprement dit et non à un détail mineur qui est facilement oublié. Ce qui met en doute la véracité de la preuve», observe la magistrate Adeela Hamuth qui a aussi pris en considération la contradiction sur la version qu’elle a donnée sur la distance entre son présumé agresseur et elle-même lorsqu’elle a vu ce dernier.
Pour toutes ces raisons, la magistrate Hamuth estime que l’accusé ne peut être condamné.
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