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Services financiers et blanchiment: Maurice toujours sur la liste grise du GAFI

28 février 2021, 20:30

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Services financiers et blanchiment: Maurice toujours sur la liste grise du GAFI

De quoi broyer du noir. La deuxième session plénière du Groupe d’action financière (GAFI), qui s’est déroulée en visioconférence les 22, 24 et 25 février, n’a pas apporté le soulagement qu’attendaient toutes les parties concernées, à savoir gouvernement, management companies, sociétés opérant dans le secteur des services financiers. Le nom de Maurice est en effet maintenu sur la liste grise du GAFI.

Les assesseurs sont d’avis qu’il faut encore du temps pour que le pays se mette aux normes par rapport aux exigences internationales mises en place pour combattre le blanchiment de capitaux et lutter contre le financement du terrorisme. Le GAFI a indiqué les cinq directions où des progrès sont attendus:

Maurice doit impérativement mettre en place des programmes de supervision orientés vers la prise en compte des risques et qui sont élaborés par la Financial Services Commission et des responsables chargés de superviser les activités des professions classées sous la Designated Non-Financial Business or Profession telles que gestionnaires de casinos, hommes de loi, comptables, bijoutiers ou encore agents immobiliers. Sous ce chapitre, Maurice est appelé à augmenter le niveau de la diversité dans la rédaction des rapports portant sur les transactions douteuses.

Délais prescrits

Maurice doit s’assurer que les autorités compétentes sont en mesure de fournir des informations précises et dans les délais prescrits par rapport aux bénéficiaires des droits de propriété. l Le pays doit faire en sorte que les agences chargées de faire respecter la loi aient effectivement la capacité de mener à bien des enquêtes sur le blanchiment des capitaux parallèlement à la conduite d’investigations financières et d’enquêtes dans des cas complexes.

Est vivement souhaitée, la mise en place de l’approche élaborée pour combattre les risques inhérents aux organisations non-gouvernementales, l’objectif étant de prévenir du risque que ces ONG aient recours à des activités susceptibles d’occasionner le financement du terrorisme

Le pays doit démontrer qu’il est en mesure d’appliquer des sanctions financières ciblées grâce à l’appui des programmes de sensibilisation et de son système de supervision.

«Nous allons poursuivre le travail colossal déjà entamé», a souligné Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance. Samade Jhummun, Chief Executive Officer de Mauritius Finance, abonde dans le même sens. «Si le rapport dit que Maurice n’a pas rempli ses obligations, alors on va continuer à progresser jusqu’à ce que nous puissions sortir de la liste grise (…)», a-t-il déclaré.