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Étude du groupe AXYS: l’impact du second confinement estimé moins sévère qu’en 2020
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Étude du groupe AXYS: l’impact du second confinement estimé moins sévère qu’en 2020
Dans une récente étude, le groupe dirigé par Bhavik Desai, chef du segment Recherche au sein d’Axys, fait un état des lieux de plusieurs secteurs de l’économie nationale. Optimiste, il estime que le manque à gagner du deuxième confinement sera de Rs 350 millions par jour contre quelque Rs 600 millions l’an dernier.
Après l’émergence de la seconde vague de la pandémie du Covid-19, quels sont ces ses effets sur l’économie nationale ? C’est au tour du groupe Axys, une des premiêres sociétés à s’être engagée dans la gestion de portefeuilles, de se mettre à l’ouvrage dans une étude dont les résultats ont été rendus publics hier. Cela, alors que le confinement n’a pas encore pris fin et qu’aucune décision n’a été annoncée sur une possible extension.
D’emblée, une lueur d’espoir face à une situation que le pays n’a jamais connu jusqu’ici, le Covid-19. Puisqu’on a enregistré deux vagues de la pandémie, elles permettent à ses «victimes» d’établir une comparaison. Du point de vue du groupe Axys, l’économie souffrirait moins en 2021, estimant les pertes encourues au quotidien à Rs 350 millions contre quelque Rs 600 millions en 2020.
«Nous estimons le manque à gagner de l’impact du second confinement à Rs 350 millions par jour contre Rs 550 millions à Rs 600 millions au quotidien pour le premier confinement», soutient Bhavik Desai, chef du segment Recherche du groupe Axys.
L’étude du groupe a donc examiné tous les secteurs économiques du pays après le passage de la pandémie. Commençons par le facteur, de loin, le plus critique, voire essentiel, pour un pays, qui doit obligatoirement disposer de devises, c’est-à-dire une monnaie, qui ne lui appartient pas et qu’il ne gagne qu’avec l’exportation de ses produits comme de ses services et des biens qu’il est en mesure de proposer au marché international. Il s’agit de ses réserves en devises. Sur ce plan, l’étude du groupe Axys est plus que positive. «Aussi surprenant que cela puisse paraître, le pays a fait preuve de résilience au niveau de la gestion de ses réserves en dépit d’une situation qui est loin d’avoir favorisé les échanges commerciaux et qui a détérioré le déficit du compte courant et accentué la balance des paiements négative.»
Et de conclure sur ce plan que les craintes que le pays ne se retrouve dans une situation de manque de devises ne sont pas fondées.
Autre secteur qui a fait l’objet des observations du groupe est celui du tourisme, qui joue un rôle considérable en raison de son potentiel d’attirer des devises sur le territoire. Pour les analystes du groupe, rien ou presque n’a changé dans la destinée de ce secteur ; le tourisme peine à se relever. Le rapport souligne que pour la première fois dans l’histoire de ce secteur, ses acteurs n’ont eu d’autre choix que de frapper à la porte de la trésorerie publique pour honorer le paiement des salaires. Plusieurs établissements ont assisté, impuissants, à leur transformation en centre de quarantaine.
Programme de vaccination
Et que dire de l’ouverture des frontières, mesure indispensable pour voir des touristes fouler à nouveau le sol mauricien ? Les analystes du groupe estiment que ce sera chose faite dès que le programme de vaccination aura couvert 60 % de la population.
L’étude note que les acteurs du secteur commercial, susceptibles de souffrir le plus des effets associés à la seconde vague de la pandémie, sont les restaurateurs, les commerçants, qui vendent des produits au détail, les prestataires de services dans le domaine des soins cosmétiques.
Le groupe estime que tous les acteurs du secteur commercial ne connaîtront pas un sort identique. «Des petites entreprises commerciales pourront sans doute disparaître de la scène alors que certains, principalement ces acteurs qui sont parvenus à migrer une partie de leurs opérations dans le secteur des services fournis en ligne, résisteront.»
Bhavik Desai n’est pas pessimiste quant au devenir du secteur de la Bourse des valeurs après les assauts répétés des effets de la pandémie. Et il se dit certain d’une reprise à l’ouverture des frontières, suivie de la levée de la quarantaine obligatoire.
«La Bourse de Maurice, dit-il, qui reste 30 % en deçà des niveaux de janvier 2020, n’a pas profité du rebond qu’ont connu presque tous les marchés d’outremer. Compte tenu de cette faible base, l’investisseur mauricien pourrait espérer récolter les fruits de la reprise attendue, une fois que la campagne nationale de vaccination aura atteint la masse critique et que nous recommencerons à accueillir des touristes.»
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