Publicité
Patient zéro et infirmier contaminé: réponses claires-obscures du NCC…
Par
Partager cet article
Patient zéro et infirmier contaminé: réponses claires-obscures du NCC…
L’identité du patient zéro suscite toujours autant de questions. Quid du rôle joué par un des infirmiers qui était en contact avec le patient positif, qui était revenu l’Inde, et qui est décédé par la suite, en janvier ? Et l’infirmier en question a-t-il eu l’autorisation de rentrer chez lui avant sa guérison totale ? Alors que des informations à ce sujet se précisent, ce n’est certainement pas la conférence de presse du National Communication Committee de ce lundi 29 mars qui a éclairé notre lanterne…
A une question de la MBC sur le sujet, qui demandait au ministre de confirmer ou d’infirmer la nouvelle, le Dr Kailesh Jagutpal a répondu : «Mo krwar ki c’est enn nouvel ki peut-être enn fake news…» On n’a pas tout compris. Vous non plus ? Par la suite, le ministre de la Santé est revenu sur ce patient, qui était admis à l’hôpital de Souillac et transféré à l’hôpital ENT après avoir été testé positif. Les infirmiers qui s’occupaient de lui et qui ont été testés positifs ont reçu les traitements nécessaires, s’est-il contenté de dire sans donner davantage de détails.
Et le patient zéro ? Encore une fois, pas de réponse claire. Selon la Dr Catherine Gaud, en se basant sur les informations détenues par le ministère de la Santé, la souche du patient qui était revenu de l’Inde n’est pas la même que celle qui circule actuellement. Mais aucune hypothèse n’est écartée car les informations sont incomplètes et il y a les résultats des tests de séquençage qui sont attendus. «Il y a peut-être eu deux départs de feu», dit la conseillère. C’est de là donc que vient la fumée ? Il faudra attendre les résultats du séquençage de 160 échantillons pour savoir si la souche du patient revenu de l’Inde circule aussi….
Et l’infirmier dans tout ça ? A-t-il eu sa décharge alors qu’il était toujours positif ? «Bien sûr que non», a répondu d’emblée la Dr Catherine Gaud. Dans la foulée, elle a expliqué le protocole mis en place pour la décharge des patients. Il faut que les patients soient testés négatifs deux fois à au moins 24 heures d’intervalle et à au moins 10 jours après leur admission. «Mais il y a des patients qui mettent du temps à ‘négativer’ leur PCR.» La suite des explications, précise-t-elle, fait l’unanimité dans le monde scientifique mais n’est pas connue des non-initiés...
Lorsqu’un test PCR est réalisé, une amplification du matériel génétique de l’échantillon est faite. A travers ce procédé, le matériel génétique de l’organisme est dupliqué en très grand nombre. C’est à travers ce procédé que le virus peut ensuite être détecté. Cette amplification se fait en plusieurs cycles, jusqu’à ce qu’il y ait assez de matériel pour être détecté. Plus le nombre de cycle est grand, moins il y a de virus, a expliqué la Dr Catherine Gaud.
Le nombre de cycles nécessaires pour l’amplification est un paramètre très important pour déterminer la charge virale. Après un certain nombre de cycles d’amplification, selon les normes internationales, il est décrété que le virus n’est plus actif. «Des fois, on retrouve des squelettes de virus dans la gorge des patients même après trois mois. On ne va pas garder des gens en hospitalisation pour des virus morts», a lancé la Dr Gaud. Le dossier est alors transmis à un comité qui évalue si le patient peut partir ou pas. Au-delà du nombre de cycles d’amplification, la conseillère affirme que les autres facteurs qui sont pris en considération sont l’âge et les symptômes.
Mais la question demeure : est-ce que même après un grand nombre de cycles d’amplification, le test peut-être positif ? Selon Houriiyah Tegally, doctorante en bio-informatique, après 30 cycles d’amplification, même si le test est positif, la personne a une charge virage faible. «Puis, après 34 cycles d’amplification, les études ont démontré que même positif, le patient n’est plus transmetteur car le virus n’est plus viable», ajoute-t-elle. De plus, selon plusieurs études, après neuf jours de traitement, il n’y a pas de transmission non plus malgré un résultat qui est positif. Mot de la fin : oui, une personne peut être positive mais à un certain niveau, est considéré comme guérie. Peut-il transmettre le virus ? Dans la majorité des cas non.
Pour rappel, l’infirmier dont il est question a eu sa décharge de l’ENT le 9 février et a pu être contaminé par le patient qui est revenu de l’Inde et qui décédé le 23 janvier. Le même jour, un des trois membres de l’hôpital de Souillac qui ont pu être contaminés par le patient et qui était lui, négatif au bout de 14 jours à ENT, a été transféré en quarantaine au centre récréatif de Belle-Mare.
Publicité
Les plus récents