Il n’a pas insisté avec sa motion de remise en liberté lors de la comparution de son client, en ligne devant  la Cour de district de Rose-Hill  ce 30 mars. Mais Me Shakeel Mohamed, représentant les intérêts du suspect Ajam Umar Beeharry, qui fait l’objet d’une accusation d’assassinat,  a tenu à contre-interroger  l’ASP Ghoorah, enquêteur principal dans le cadre de l’affaire portant sur la fusillade mortelle de Manan Fakhoo .

Ainsi, Me Shakeel Mohmed a demandé à l’enquêteur si les membres de la Major Crime Investigation Team (MCIT) auraient proposé à l’autre suspect, Yassiin Meetou le statut de l’immunité ou de ‘star witness’ s’il décide de faire des révélations ou d’incriminer d’autres suspects. Ce à quoi le témoin répond par le négatif.

«Si je vous dis que, selon un article de presse, que les officiers de la police auraient proposé le statut d’immunité ou de devenir un ‘star witness’, qu’avez-vous à répondre ?» demande Me Mohamed qui estime que la stratégie alléguée est illégale et est d’avis que seul le DPP en a la discrétion. Et c’est à ce moment que l’enquêteur a démenti ces allégations, en parlant de ‘misreporting’ de la presse.

Pour rappel, cette question fait suite à un article de l’express publié samedi le 27 mars, où nos journalistes ont dévoilé la manière dont les enquêteurs auraient  procédé pour tirer le vers du nez de Yassiin Meetou en jouant la carte de ‘star witness’. Le suspect en présence de Me Rouben Mooroongapillay, avait expliqué qu’Ajam Umar Beeharry, 26 ans, habitant Camp Yoloff pilotait le Pulsar noire alors qu’Ajmal Aumeeruddy qui était le passager en croupe, a fait feu en direction de manan Fakhoo dans la nuit fatidique du 20 janvier à Beau-Bassin.

Yassiin Meetou avait également confirmé avoir aussi véhiculé les deux suspects dans le but de dissimuler le deux-roues dans sa camionnette.