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Seconde vague: nos plages et lagons se régénèrent

10 avril 2021, 22:30

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Seconde vague: nos plages et lagons se régénèrent

Depuis le 10 mars, les plages sont interdites d’accès. Faute de pouvoir vous y rendre, ce sont nos plages qui viennent vers vous. Appareils dans le vent, pieds dans le sable, nos photographes (munis de leur Work Access Permit – WAP) ont ramené des clichés inédits à un moment où le reconfinement impacte positivement nos richesses marines. Par ailleurs, la difficulté pour obtenir un WAP des banians dissuade certains pêcheurs d’aller en mer.

Ce second confinement permet à la nature de se régénérer une nouvelle fois. Bien que les experts de l’environnement ne puissent se rendre sur les lieux pour constater l’état de nos plages et de nos ressources marines, les spécialistes pensent que l’inactivité humaine est bénéfique à nos côtes et à l’écosystème marin. Nos lagons respirent, la qualité de l’eau s’améliore, les coraux se réhabilitent et les poissons foisonnent. Kheswar Beeharry Panray, Chief Executive Officer d’Environmental Protection and Conservation Organisation, déclare que cette fois encore, cette pause est bénéfique. En outre, des photos attestent que nos plages ne font plus office de poubelles à ciel ouvert.

Vikash Tatayah, directeur de la Mauritian Wildlife Foundation, nous explique que cet entracte permet le développement de la végétation et la présence d’oiseaux de mer et migrateurs. «Le sable contient des vies. C’est tout un écosystème. Il y a de petites plantes, certaines indigènes, que nous ne voyons pas. Avec le piétinement, ces vies sont mises à mal. Surtout sur les plages où les voitures ont accès…» Il ajoute que les plages peu fréquentées et la baisse d’activité humaine attirent certaines espèces d’oiseaux qui se nourrissent de crustacés et d’invertébrés. De même, les oursins et les concombres de mer, certes peu appréciés localement mais qui appartiennent à un écosystème, sont tranquilles et les chauves-souris insectivores sur la plage publique de Flic-en-Flac par exemple, sont moins embarrassées à la tombée de la nuit.

Pour sa part, Nadeem Nazurally, Senior Lecturer à la faculté de science marine à l’université de Maurice, fait ressortir que cette pause ainsi que la trêve de l’incivisme bien que bénéfiques ne suffisent pas pour atténuer les dégâts conséquents causés par l’homme.