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Covid-19: le Dr Vasantrao Gujadhur voit un bon signe...
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Covid-19: le Dr Vasantrao Gujadhur voit un bon signe...
La situation semble s’améliorer au niveau de la contamination sur le plan local. Depuis dimanche, aucun cas de transmission dans la communauté n'a été noté. Mais, selon les spécialistes, il faut être prudent et le dépistage doit se poursuivre à travers l’île.
Cinq jours sont passés sans une seule contamination locale au Covid-19. Le tout dernier cas de transmission dans la communauté remonte au dimanche 11 avril, celui d’une fillette de dix ans, habitant à Baie-du-Tombeau. Ce cas est lié à un patient en traitement à l’unité radiothérapie de l’hôpital Victoria, à Candos.
Durant la semaine écoulée, dix cas positifs – personnel soignant et personnes en quarantaine confondus – ont été recensés. Sans compter trois décès, dont deux de patients dialysés. Le troisième est celui d’une patiente testée positive et qui souffrait d’un cancer en phase terminale. Au vu de la situation de ces derniers jours, peut-on s’attendre à une fin de la contamination locale, avec toute la prudence qui s’impose?
Selon le Dr Vasantrao Gujadhur, ancien directeur des services de santé, si c’est un bon signe, il faut attendre pour voir comment la situation évolue. «Il paraît qu’on réussit à contenir la contamination dans la communauté. Le nombre de guéris est en hausse également. Me Covid-19 sa, pa kone ki ena ki pena. Il faut qu’il n’y ait pas de contamination locale pendant vingt-huit jours, soit le double de la période d’incubation, pour se faire une idée. Entre-temps, il faut poursuivre l’exercice de dépistage, que ce soit des tests aléatoires ou dans les centres dédiés. Il faut, par exemple, faire le dépistage aléatoire dans les supermarchés. On en compte 200. Si on effectue le dépistage dans ces commerces, on peut avoir une meilleure idée de la situation.»
Cela dit, c’est surtout la situation des patients dialysés qui inquiète. Car, tout comme les personnes atteintes de cancer, ils ont un système immunitaire fragile. «Aux États-Unis, une sexagénaire atteinte d’un cancer a été testée positive pendant 70 jours. Le virus peut rester longtemps chez des patients ayant un système immunitaire fragile. Il faut que tous les patients dialysés testés positifs deviennent négatifs. Tout comme il faut effectuer des tests pour voir s’ils ont pu développer des anticorps», argue le Dr Vasantrao Gujadhur.
Abondant dans le même sens, un médecin ayant requis l’anonymat préconise que le ministère de la Santé effectue des tests aléatoires dans des lieux où se regroupent des gens issus de différentes parties de l’île. À savoir dans des zones industrielles, des centres d’examens, entre autres. Quid des invigilators qui se sont fait vacciner contre le Covid-19 ? «Ce n’est que la première dose qui a été inoculée. De surcroît, c’est tout récent. Ils sont toujours à haut risque d’être porteurs du virus.»
Notre interlocuteur ajoute que les autorités ne doivent pas se contenter d’effectuer un dépistage en masse là où il y a eu un cas, comme cela a été fait jeudi, à Baie-du-Tombeau. «Qu’en est-il du Nord ? Peut-on être sûr qu’il n’y a aucun cas dans cette partie de l’île ? Puis, les autorités doivent être plus précises dans leurs déclarations. Au lieu de dire qu’il n’y a aucun cas de contamination locale, elles doivent souligner que c’est par rapport au nombre de tests effectués. En ce qui concerne les cas positifs détectés parmi le personnel médical, comme partout dans le monde, l’infection se transmet dans les hôpitaux. Car ceux-ci sont des zones à risque», affirme ce médecin. Donc, à surveiller de très près également…
L’employé du «backoffice»
Dans son communiqué émis mercredi après-midi, le ministère de la Santé fait état d’un cas positif «recensé à la suite d'un dépistage de routine des employés du ministère travaillant à l’hôpital de Souillac» Il s’agit d’un employé du ministère, habitant Mare-Tabac. Sollicité, un préposé de la Santé explique que cet homme est un personnel du «backoffice». De ce fait, il n’est pas concerné par le protocole imposé au staff médical, soit celui d’être placé en isolement dans un centre de traitement/quarantaine après ses jours de travail. Cet employé a aussi fait l’objet d’un exercice de traçage de contacts. Le test PCR effectué sur les personnes concernées s’est révélé négatif. Cependant, les personnes avec lesquelles il a été en contact rapproché, notamment les membres de sa famille, ont été placées en quarantaine. Il nous revient que l’homme en question a été infecté par un collègue contaminé.
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