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Fin de la deuxième vague: avis partagés sur la question
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Fin de la deuxième vague: avis partagés sur la question
Les cas se raréfient. Si l’on en croit les chiffres fournis par le ministère de la Santé du moins. Ils sont passés d’une dizaine sur une base journalière à un, voire zéro. Cela veut-il dire que l’on aborde la fin de la deuxième vague ? Surfons sur les questions
Les chiffres, eux, sont moins inquiétants. Depuis quelques jours, sauf dans le cas «flou» d’un employé de l’hôpital de Souillac, tous les autres cas sont détectés dans les centres de quarantaine. Le nombre de cas quotidiens est aussi bien moins important. Sommes-nous sur la crête de la deuxième vague, en route vers un retour à la «normale» ? Se dirige-t-on vers la lumière au bout du confinement ? Les avis divergent.
En tout cas, la tendance suit celle de l’année dernière. Avant le 26 avril 2020, date à laquelle le dernier cas local avait été annoncé, le nombre de cas positifs détectés dans la communauté avait chuté drastique- ment. Mais attention, il ne faut pas se réjouir trop vite, préviennent les autorités. «La situation se présente favorablement, mais il est prématuré de dire que nous avons contenu la deuxième vague. Toujours est-il que nous avons l’impression que le confinement aura eu l’effet escompté», explique d’emblée le Dr Zouberr Joomaye, porte-parole du National Communication Committee (NCC) sur le Covid-19.
Quand pourrons-nous crier victoire ? Pas de sitôt, avance la Dr Catherine Gaud, conseillère au bureau du Premier ministre. Ses propos sont très prudents. «Il faudra attendre au moins 14 jours sans aucun cas dans la communauté. Puis, encore 14 jours pour pouvoir espérer être, peut-être, arrivé au bout de cette deuxième attaque.» La lumière est donc toujours assez loin, le décompte des cas n’étant pas le seul élément de l’équation. L’immunologiste rappelle qu’en 2020, après la détection du dernier cas dans la communauté, il y avait eu une campagne de dépistage rapide, qui va se répéter cette année. «Il faudra aussi surveiller les flu clinics pendant plusieurs semaines après un dernier cas détecté avant de pouvoir dire que nous sommes peut-être revenus à une situation sanitaire plus confortable…»
Les deux cas suspects
Mais un nuage assez noir assombrit l’horizon. D’ailleurs, le Dr Joomaye l’évoque lorsqu’on l’interroge sur un éventuel retour à la normale. «Pé gagn zis enn dé ka. Le nombre de nouveaux cas en quarantaine ou ailleurs est bien moindre qu’avant.» Le cas «ailleurs» qu’il évoque est celui de l’employé de l’hôpital de Souillac. Pendant plusieurs jours, les cas étaient confinés aux centres de quarantaine. Mais mercredi, l’espoir se brise telle une vague sur un rocher. Dans le communiqué du Government information Service (GIS) à 17 h 30 ce jour-là, il est question d’un employé du ministère de la Santé testé positif. Il a été dépisté lors d’un exercice de routine.
Le communiqué précise que ce cas fera l’objet d’un contact tracing, sans plus de précisions, ce qui intrigue le Dr Vasantrao Gujadhur, notamment. «Est-ce que cet employé ‘habitait’ à l’hôpital ou rentrait-il chez lui ?» L’ancien directeur des services de santé publique rappelle qu’il y a environ une quarantaine de cas de contamination à l’hôpital de Souillac et une bonne partie du personnel reste sur place avec les patients. «Mais ce communiqué donne l’impression que cet employé, lui, est autorisé à rentrer chez lui. Mo pa trouv sa korek mwa.»
Pour justifier son point, il rappelle que le personnel des centres de quarantaine n’est pas autorisé à quitter les lieux. «En quarantaine, ce sont des cas suspects. Mais là, nous parlons de quelqu’un qui travaille dans un centre où il y a des patients positifs…», fait valoir le Dr Gujadhur. Désormais, il faudra établir si cet homme a été contaminé à l’hôpital ou dans la communauté ou encore, s’il a contaminé d’autres personnes hors du cluster, avant de parler d’approche de la fin de la deuxième vague.
Un autre cas laisse perplexe : celui d’un enfant de 10 ans, habitant Baie-du-Tombeau. Si les autorités ont lié ce cas au hub de l’unité radiothérapie de Candos, cette hypothèse comporte des failles. La tante de l’enfant, qui suit son traitement dans cette unité, est négative, tout comme ses parents. Pour le Dr Gujadhur, il faut savoir comment l’enfant a été contaminé et procéder à un contact tracing pour la fillette. Ces deux cas sont, pour le moment, les seuls qui pourraient relancer la chaîne de contamination.
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