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Journée internationale: infirmier, un métier où la santé des autres est prioritaire

13 mai 2021, 17:39

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Journée internationale: infirmier, un métier où la santé des autres est prioritaire

Son dévouement pour ses patients n’a pas de limite. La fatigue ou le fait d’être loin de ses proches ne fragilisent pas Shaleena Rughoobur, infirmière depuis sept ans. «Je pense que le sourire est la clé de mon succès auprès des malades.» Force est de constater qu’elle est à l’aise même auprès des patients les plus grincheux. «Je travaille au département d’endoscopie de l’hôpital A.G. Jeetoo depuis novembre. Mais avant, j’étais à la vaccination.» Et justement, l’année dernière, pendant la première vague de Covid-19, «j’étais dans une caravane de santé. Je m’occupais des habitants de Moka».

Toutefois, le retour dans les locaux de l’hôpital s’est fait avec beaucoup d’inquiétude. «Mon père était malade et je ne voulais pas transporter par inadvertance le virus chez moi. À la maison, je m’auto-isolais. Je ne laissais personne s’approcher de moi.» Mais un an après, sa crainte s’est estompée. «Je pense que la communication a beaucoup aidé. Aujourd’hui, je me suis fait à l’idée que nous devrons vivre avec ce virus.»

Shaleena Rughoobur a même été placée en quarantaine. «C’était le 12 avril. Des voyageurs étaient arrivés de France. Par précaution, nous avons rejoint un hôtel. Grâce aux réseaux sociaux, j’ai gardé contact avec ma famille.» Le métier a été une révélation «Aider mon prochain est devenu une seconde nature.»

Quant à Rajiv Mannaram, également infirmier dans le même hôpital, il a dû se réadapter à la présence du virus. «La première vague n’a pas été facile. Mais nous devons en tirer des leçons positives. En choisissant ce métier, nous savions que nous serions confrontés à ce type de situation.» Un «challenge» qu’il a relevé bien que la crainte du Covid-19 reste présente. «On voit à travers le monde que ce virus est mortel. Il faut s’en protéger.» Et ceux, qui sous-estiment cette situation, agacent notre interlocuteur. «Le public est négligent et ne voit pas le danger du Covid-19.»

De son côté, Brinda, qui évolue depuis sept ans dans ce secteur, est pour la communication. «Un dialogue entre le patient et l’infirmier est indispensable. Ce lien, une fois créé, contribue à la guérison du malade et participe à une bonne ambiance dans les salles.» Depuis un an, Brinda est au Casualty de l’hôpital Jeetoo. «Quand un patient positif au Covid-19 vient à l’hôpital, il doit me voir avant de se rendre au centre de dépistage.» Une situation qui effraierait plus d’un, mais pas elle.

«J’ai déjà travaillé en salle d’isolement avec un patient positif. La Rapid Response Team l’a ensuite conduit à l’hôpital ENT. Depuis un an, je vois les choses différemment. Avant, on ignorait si nous étions infectés, et nous ne connaissions pas la réaction de notre organisme en cas de contamination. Plusieurs questions restaient sans réponse. Mais après le deuxième confinement, nous avons été rassurés. La vaccination a également aidé.» Pour Brinda, le métier d’infirmière est avant tout un travail d’équipe. «Nous devons toujours être prêts et disposés à aider les autres. Autrement, ce métier serait difficile.» Ils espèrent que l’amour de leur métier restera intact pendant des années encore.