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Viol sur sa belle-fille: un sexagénaire fixé sur son sort

15 mai 2021, 15:39

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Viol sur sa belle-fille: un sexagénaire fixé sur son sort

Le 26 juillet 2021. C’est la date à laquelle ce beau-père qui est accusé d’avoir violé sa belle-fille, sera fixé sur son sort devant la Cour intermédiaire. Les plaidoiries concernant R.V, un homme de 62 ans ont eu lieu devant  la même instance judiciaire ce mercredi 12 mai.

Son avocat, Tony Gukhool, argue que c’est à la poursuite de venir prouver les éléments de culpabilité. Toutefois, il soutient que la présumée victime s’est montrée incohérente lors de sa déposition en Cour.

«Elle a dans un premier temps allégué qu’elle a réussi à repousser son beau-père qui tentait de la violer. Ensuite, après que la poursuite lui a confronté à des extraits de sa déclaration faite à la police, pour qu’elle se souvienne de l’incident, elle soutient qu’elle a bel et bien été violée. Ceci est une contradiction car comment se fait-il, qu’une personne si vraiment a été violée, peut l’oublier, » plaide Me Gukhool.

Quant à l’avocate de la poursuite, elle estime que la présumée victime n’a fait que dire la vérité et demande à la cour de prendre en considération sa crédibilité.

Après avoir écouté les plaidoiries des deux parties, le double-bench, en l’occurrence les magistrates Ida Dookhy-Rambarun et Ranjeeta Rajkumarsing,  va prononcer le jugement en juillet.

Les faits qui lui sont reprochés remontent au 31 octobre 2017, à Providence, Quartier-Militaire. Sa belle-fille, alors âgée de 30 ans, avait porté plainte contre lui. Selon la femme au foyer, elle se trouvait seule à la maison pendant que son mari était allé travailler. «J’étais allongée dans ma chambre à coucher en regardant la télé et ma porte était ouverte. J’ai vu mon beau-père se diriger vers une machine à laver qui se trouvait à l’extérieur de la maison. Il habite dans la même cour que moi», raconte la mère de famille.

Or, à un moment donné, son beau-père lui aurait demandé si son mari et son fils étaient à la maison. Ce à quoi elle avait répondu par la négative. «Il est parti pour ensuite revenir. À ma surprise, il est entré dans ma chambre en fermant la porte à clé. Je suis vite descendue du lit pour lui demander ce qu’il faisait là», poursuit la plaignante.

Le vieil homme l’aurait empêchée de bouger en utilisant ses deux genoux et l’aurait violée. Acte qui aurait duré  5 minutes. «J’ai lutté mais en vain et je n’étais pas consentante.»

Toujours selon l’habitante de Quartier-Militaire, l’accusé l’aurait menacée pour qu’elle ne divulgue rien. Ne pouvant pas supporter le regard du beau-père qui, dit-elle, est responsable d’avoir gâché sa relation, elle a décidé de briser le silence.

Elle raconte : «Mo ti konsider li kuma enn papa… Li ti dir mwa pa dir person sinon li pu met lager ek mo misie ek mwa. Me monn pran kouraz monn rakont mo misie seki finn arive ek linn amen mwa toudswit stasion.»

Une fois la plainte déposée au poste de la localité, la femme n’a pas été en mesure de remettre à la police les vêtements qu’elle portait le jour du viol, vu qu’elle les avait lavés.