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Rixe sanglante à Henrietta: Vishal Shibchurn en cellule, une vingtaine d’arrestations à prévoir

28 mai 2021, 17:47

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Rixe sanglante à Henrietta: Vishal Shibchurn en cellule, une vingtaine d’arrestations à prévoir

Vishal Shibchurn qui répond d’une accusation provisoire d’agression n’a pas insisté avec sa motion de remise en liberté devant la cour de district de Curepipe ce vendredi 28 mai. Son avocat, Me Narvin Ramdass a demandé à l’enquêteur principal de communiquer le stade de l’enquête concernant l’attaque sanglante où une habitante d’Henrietta de 53 ans avait porté plainte contre lui.

Pour rappel, dans la nuit du 16 au 17 mai, son mari, Manoj Nundoo, 55 ans, un homme d’affaires à la tête d’un atelier de textile et d’une entreprise de location de voitures, a été agressé à coups de sabre à son domicile par un groupe de gros bras cagoulés.

Son fils de 25 ans aurait été forcé de monter à bord d’une voiture dans laquelle il aurait été tabassé puis abandonné plus loin sur la route. L’épouse de Manoj Nundoo aurait également été menacée par la bande. Vishal Shibchurn, connu des services de police a, par la suite, été arrêté après que son nom a été cité par les victimes comme faisant partie des suspects. Nous l’avons reconnu car son visage n’était pas caché et il ne portait pas de masque. Un règlement de comptes serait à l’origine de cette rixe sanglante. 

Manoj Nundoo raconte que tout a commencé lorsqu’il a loué une voiture à un individu. Après 23 jours, ce dernier ne lui avait toujours pas rendu le véhicule. «Un habitant d’Henrietta faisait des travaux de maçonnerie chez moi. C’est lui qui avait emmené le client. Je lui ai dit que j’avais des problèmes avec lui parce qu’il ne m’avait toujours pas retourné mon véhicule ni payé quoi que ce soit. Le maçon m’a dit de ne pas m’inquiéter, qu’il me ferait récupérer la voiture et l’argent. Je lui ai dit que même s’il ne me payait pas, il fallait qu’il retourne le véhicule. J’ai pu récupérer la voiture qui était endommagée.»

Le 16 mai, le maçon a emmené le client qui était accompagné d’un individu chez Manoj Nundoo pour trouver un arrangement et payer une partie de la somme due. «L’homme a appelé Vishal Shibchurn pour lui demander de lui transférer Rs 4 000 par juice» poursuit Manoj Nundoo, qui ajoute que des gros bras auraient ensuite débarqué chez lui, brisant des panneaux de vitre et saccageant des véhicules. «Lorsque mon épouse est sortie pour voir ce qu’il se passait, ils l’ont agressée. Je suis ensuite sorti, craignant qu’ils n’enfoncent la porte. Ne voulant rien entendre, ils m’ont agressé. J’ai perdu connaissance. J’ai reçu dix coups de sabre. On a failli me tuer. Mon fils voyant que je me faisais agresser est sorti lui aussi. Ils l’ont forcé à prendre place dans une voiture.» 

Ce vendredi en cour, Me Ramdass a demandé à l’enquêteur d’indiquer une date à laquelle l’enquête sera complétée. Le témoin a répondu qu’à ce stade, il ne pouvait fournir de détails mais que dans cette affaire, une vingtaine de personnes est dans le viseur de la police. «D’ailleurs, il y a toute une procédure à respecter. Des exercices de parade d’identification sont à prévoir de même que l’enregistrement des statements des autres suspects.» Vishal Shibchurn qui nie les allégations devra revenir en cour le 3 juin.