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À Piton Rivière-du-Rempart: son chef agent accablé
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À Piton Rivière-du-Rempart: son chef agent accablé
Au no 7, Piton Rivière-du-Rempart, fief de celui que bon nombre prénommait affectueusement Rambo, beaucoup de familles pleurent la disparition de SAJ. Parmi eux, celle de son chef agent Chand Bhogun.
Pour la famille Bhogun, à Rivière-du-Rempart, le ‘départ’ de SAJ n’est pas que celui d’un homme d’Etat. C’est un membre de la famille qui n’est plus. «Depi linn alé, letan mem pe ploré», ne cesse-t-on de murmurer là-bas.
La demeure de cette famille a été le quartier général de SAJ depuis 1983 et ce, lors de toutes les campagnes électorales depuis que celui-ci est candidat dans la circonscription no. 7. Piton-Rivière-du-Rempart.
Ses batailles, ses stratégies, son plan d’action…. Tout cela était discuté et établi dans la maison de Chand Bhogun, chef agent de SAJ. De plus, à la veille des élections, l’ancien Premier ministre passait même la nuit sur place.
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Depuis le décès de SAJ, la conversation tourne tantôt autour de ses réalisations, tantôt autour de sa proximité avec la famille. Mais Chand Bhogun, lui, reste silencieux. Il lui est encore très difficile de parler du leader politique qu’il a aidé pendant neuf élections. Autant de campagnes électorales, c’est toute une vie. «Premié fwa monn konn li ti en 1960. Li ti poz komm IFB», finit-il par lâcher. Sa voix n’est pas stable, et il préfère ne pas continuer à parler de la relation qui s’est développée entre eux depuis. Il faudra attendre un peu avant d’entendre cette histoire de la bouche de l’ancien chef agent de SAJ.
Analyste politique
L’histoire entre SAJ et les Bhogun ne date pas d’hier. «La première fois que j’ai rencontré SAJ, c’était lors des élections de 1976. Mon oncle était son colistier», explique Sailesh Bhogun, le fils de Chand Bhogun. Lors de ces élections, Ravindhur Bhogun, l’oncle de Sailesh, n’avait pas été élu. Mais SAJ avait recueilli 7 570 voix, ce qui lui avait permis de faire son entrée au Parlement après l’Indépendance.
Lors des élections de 1982, Ravindhur Bhogun n’est pas candidat, mais la stratégie de campagne se discute chez cette famille. «A partir 1983, li koumans vinn resté lavey eleksion» se remémore Sailesh Bhogun. Il grandit aux côtés de celui qui sera Premier ministre et président. Cependant, pour lui, SAJ restera toujours son Chacha.
Loin d’être intimidé, Sailesh Bhogun se rappelle des échanges qu’il a eus avec SAJ et parle de lui comme d’un analyste politique hors pair. L’exemple qu’il cite est celui des élections de 2014. «Nou sipoze gagnn bate. Nous étions en alliance avec le PMSD et le ML. Mais il était confiant qu’on allait avoir 40 sièges au moins» confie-t-il. A la fermeture des bureaux de vote, alors qu’il pensait que la situation était en faveur de l’alliance PTr-MMM, SAJ lui a dit qu’il s’attendait à avoir au moins 43 sièges. Et il était loin d’avoir tort puisque l’alliance Lepep avait raflé 47 sièges.
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