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Vaccination obligatoire: en Cour suprême des enseignants demandent à retravailler

6 juillet 2021, 20:44

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Vaccination obligatoire: en Cour suprême des enseignants demandent à retravailler

Neuf plaignants, en l’occurrence des enseignants, des parents d’élèves et des grands-parents, avaient déposé une plainte la semaine dernière pour que la Cour suprême émette un ordre intérimaire interdisant au ministre de la Santé et du bien-être, Kailesh Jagutpal, et aux codéfendeurs, l’État, le ministère de la Santé et le ministère de l’Éducation, d’aller de l’avant avec leurs Regulations portant sur la vaccination obligatoire pour accéder à des institutions spécifiques.

Hier, lundi 5 juillet, ils ont déposé une motion de stay of application, souhaitant accéder à leur lieu de travail ou pouvoir déposer et récupérer leurs enfants ou petits-enfants.

Denis Franco Thierry Jean, enseignant à St Benoit RCA, Diane Hardy, enseignante à Telfair International Primary School, Thérèse Lincoln, enseignante à l’École du Centre, Collège Pierre Poivre, Helvetia, Sayed Ameer Ahmed Seid Ally, enseignant à Marcel Cabon Primary Govt School, cité La Cure, Shamtia Joynatsing-Ramprogus, Head des Ressources humaines à KPMG, Francois Miguel Amaury De Brugada Vila, retraité de 67 ans, Anne-Marie Adrienne Odile James, retraitée de 75 ans et Hervé Stephene Hardy, époux de Diane Hardy, de même que Jean Bruneau Laurette, Maritime Security Operations Leader, demandent au chef juge, Asraf Caunhye, de geler les Regulations du Covid-19 émis par le gouvernement, en attendant que leur dite plainte soit écoutée.

«Nous avons été surpris de constater que la moitié de la population a déjà reçu sa première dose de vaccin, mais nous demandons la permission de pouvoir travailler ou récupérer nos enfants à l’école en attendant que notre plainte dans laquelle nous évoquons notre droit constitutionnel soit appelée le 15 juillet», dit l’un des plaignants dans son affidavit préparé par Me Sanjeev Teeluckdharry.

Congé sans solde

Pour rappel, les quatre premiers plaignants qui ont évoqué leur droit constitutionnel dans leur première application ont expliqué avoir été avertis qu’ils devraient être vaccinés pour accéder à leur lieu de travail, ou encore de présenter un test PCR négatif de moins de sept jours.

«Si nous refusons de nous faire vacciner, on nous a prévenus que nous ferons l’objet d’une absence without pay ou d’insubordination.» Idem pour les parents d’élèves non vaccinés, qui risquent d’écoper d'une amende de Rs 500 000 ou d'une peine d’emprisonnement n’excédant pas cinq ans, s’ils se trouvent dans l’enceinte d’un établissement scolaire sans autorisation.

Sollicité, Me Teeluckdharry, qui représente ces enseignants entre autres, confie que ces derniers pourront aller travailler en attendant que l’affaire soit réglée en cour. «Ils ont déjà informé leur employeur, par voie de cette motion, de leur démarche légale. Du coup, cela deviendrait sub judice.»

L’affaire sera appelée le lundi 12 juillet.

Demande de révision judiciaire de Lokhee et Marion : objection de l’État et du ministère de la Santé

Le 12 juillet, Joseph Lindsay Mario Marion, chauffeur de van scolaire, et Deenarain Lokhee, activiste, devront, en Cour suprême, répondre à l’affidavit déposé par l’État, et le représentant du ministère de la Santé et du bien-être. En effet, hier, ces derniers ont objecté à la demande de révision judiciaire de la décision d’imposer la vaccination à ceux qui fréquentent les institutions scolaires et centres de santé. L’affaire a été appelée hier devant le chef juge, Asraf Caunhye.

Joseph Lindsay Mario Marion conteste les mesures instaurées par le gouvernement sous la Quarantine Act de 2020 pour prévenir la propagation du Covid-19 dans le pays et qui interdit l’accès à des institutions spécifiques à toute personne refusant de produire un certificat attestant de sa vaccination ou un test RT-PCR négatif au Covid-19 datant de moins de sept jours. Les institutions concernées sont les crèches,  Day Care Centres, écoles préscolaires, primaires et secondaires, les institutions d’enseignement supérieur et les centres de formation. Les hôpitaux, mediclinics, dispensaires, cliniques et autres centres de santé sont également concernés. Les visiteurs devront présenter leur carte de vaccination pour espérer y accéder.