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Tourisme: perte de plus de $ 4 000 Mds pour le PIB mondial à l'horizon
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Tourisme: perte de plus de $ 4 000 Mds pour le PIB mondial à l'horizon
- La reprise pas avant 2023
- Les retraités, qui sont dans la catégorie des plus dépensiers lors des voyages, ont tendance à rester dans leur pays.
- Les jeunes, que la pandémie n’a pas découragés selon le rapport, ne dépensent pas autant.
- Si le vaccin joue un rôle important, le but de vacciner 40 % de la population mondiale d’ici la fin de l’année et 60 % d’ici mi-2022 semble pourtant difficile à atteindre ; et coûtera $ 50 milliards.
Coup dur pour le tourisme. Selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le com- merce et le développement (CNUCED), organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations unies, rendu public le 30 juin, l’effondrement du secteur, à cause de la pandémie de Covid-19 – et de son impact sur d’autres secteurs qui en dépendent – pourrait occasionner une perte de plus de 4 000 milliards de dollars pour le Produit intérieur brut (PIB) mondial pour 2020-2021.
«Developing countries will carry the greatest burden. Globally, the blow to international tourism given by COVID-19 has caused a loss in GDP of more than $4 trillion only for the years 2020 and 2021, if indirect effects are taken into account as our estimates suggest», écrit-on. Déjà, pour l’année 2020, le rapport indique que le tourisme et les secteurs liés ont subi une perte de 2 400 milliards de dollars.
La pandémie a en effet eu un effet néfaste sur le secteur du tourisme en 2020. À Maurice, les arrivées touristiques ont chuté par 78 %. Au niveau international, la baisse est de 74 %. Les pays en voie de développement ont été les plus touchés, les arrivées touristiques ayant baissé de 80 % à 90 % en moyenne. La pire période a été le début de 2021, où la chute a été de 88 % par rapport aux périodes d’avant la pandémie.
L’année dernière, alors que le virus déferlait sur le monde, tous les pays avaient mis en place des restrictions pour les voyageurs. Aux mois d’avril et de mai 2020, le secteur était pratiquement à l’arrêt. L’impact a été plus important dans les pays en voie de développement et les régions les moins touchées sont les États-Unis, l’Europe de l’Ouest et les Caraïbes. Selon le rapport de la CNUCED, le pays le plus touché est la Mongolie, où les arrivées touristiques ont baissé de 89 %. La Chine a enregistré une baisse de 88 % ; les Philippines 84 % ; et la Thaïlande 83 %. Avec une chute de 78 %, Maurice est à la 12e place, avec l’Arménie et le Bahreïn.
Selon les experts du domaine, un retour à la normale n’est pas prévu avant 2023. Les raisons évoquées: les difficultés pour contenir le virus, les restrictions sur les voyages toujours en cours et l’économie en berne. De plus, les retraités, qui sont dans la catégorie les plus dépensiers lors des voyages, ont tendance à rester dans leur pays alors que les jeunes, que la pandémie n’a pas découragés selon le rapport, ne dépensent pas autant. En outre, les pays qui dépendaient sur des bateaux de croisière devront diversifier leurs activités.
Le rapport fait aussi ressortir que pour l’instant, la vaccination est très variée selon les pays. Alors que certains peinent à atteindre 1 % de la population vaccinée, d’autres ont déjà dépassé les 60 %. «It is likely that tourism in countries with a high share of vaccinated people will rebound faster than in countries with a low share», indique-t-on. Le rapport fait aussi ressortir que la crainte que les vaccins soient moins efficaces sur les variants jouera aussi un rôle important dans la reprise.
Solutions
Pour aider le secteur du tourisme, le rapport préconise plusieurs solutions. Premièrement, il faudra redonner confiance aux voyageurs. Car en sus des conditions sanitaires, la peur de voir leurs vols annulés ou de se retrouver confinés ou bloqués dans un autre pays est omniprésente.
Si le vaccin joue un rôle important, le but de vacciner 40 % de la population mondiale d’ici la fin de l’année et 60 % d’ici mi-2022 semble pourtant difficile à atteindre ; et coûtera $ 50 milliards. «The estimated benefits far exceed the costs.» Ainsi, d’autres mesures pourront aider, notamment effectuer des tests rapides et pas chers.
Autre solution : atténuer les effets socio-économiques sur les moyens d’existence. Les pays en voie de développement ont mis en place des mesures fiscales pour aider le tourisme. «This is essentially borrowing from the future, and while helpful as a transitionary measure, incurs a debt that will need to be repaid at some stage. Where the support is for otherwise healthy businesses, it is likely to pay off. This strategy is a challenge for most developing countries in particular where tourism is large. Social security nets do often not exist, and informality is high. Workers should be protected rather than specific jobs in declining sectors, for example through training».
Finalement, il y aura des décisions à prendre car tous les businesses reliés au tourisme ne vont pas survivre à la crise. Il faudra décider non seulement lesquels méritent d’être sauvés, mais aussi voir comment diversifier l’économie.
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