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Consommation: les hausses de prix imposent leur diktat au monde
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Consommation: les hausses de prix imposent leur diktat au monde
La lecture du tableau de l’indice des prix des commodités, c’est-à-dire des produits qui font partie de notre quotidien tels que le sucre, le riz, la farine, le blé, le poisson, les viandes, disponible sur le site index mundi, n’annonce rien de réconfortant. Ce qui frappe à la lecture des données de ce site, c’est le prix des carburants, c’est-à-dire tout produit indispensable pour fournir les énergies nécessaires au fonctionnement de divers types de service, qui a pris l’ascenseur. Lorsque le prix du pétrole brut, du diesel ou celui du gaz naturel flambe, il faut s’attendre à un effet boule de neige sur les prix des autres produits.
En effet, la hausse des huiles brutes du pétrole et dont le traitement débouche sur la production de l’essence (gasoline) sur une période de 12 mois oscille entre les 109,06 % – pour le produit en provenance de Dubaï – et 128,18 %. Inutile de penser pouvoir basculer vers le diesel dans le but d’avoir un peu de répit. Inutile car la hausse pour le diesel talonne la hausse la plus élevée du prix du pétrole brut, à savoir 128,18 %. L’essence produite pour assurer le fonctionnement des moteurs affiche une hausse de 141,15 % sur une période de 12 mois.
Et si on cherche une forme de soulagement du côté du gaz naturel, quel en sera le résultat ? Le même car la hausse des produits énergétiques est partout même si au niveau du gaz naturel, elle n’est que de 65,14 %.
Une menace directe
Et que dire du jet fuel, le combustible destiné aux moteurs des avions ? Aucun répit, la hausse est de 155,39 %. Une menace directe pour les pays dont les recettes reposent essentiellement sur le déplacement des touristes. Avec cette hausse, les prix des billets d’avion seront impactés, tout comme les autres segments du secteur. Avec cette hausse, l’on se demande si le nombre de touristes désireux de se déplacer d’un pays à un autre augmentera-t-il ou s’il connaîtra une baisse. Le marché étant ce qu’il est, les prédictions n’aident pas. Il faut attendre la présentation de la facture pour savoir de quoi il en retourne.
C’est ainsi qu’il est improbable que la hausse des prix dans le secteur des énergies fossiles n’aura pas d’effet sur la production, le transport, la livraison et la commercialisation de tous les autres produits qui entrent dans le quotidien du commun des mortels. Le phénomène des hausses est une caractéristique de la page de l’index mundi à quelques rares exceptions, par exemple l’indice du prix de la banane (-5,38 %), du thé (-2,54 %), du riz (-3,33 %), de l’orange (-6,15 %) ou encore de la pistache (-29,27 %).
Qu’à cela ne tienne, ce sont bien les pays producteurs de pétrole qui ont la clé pour stopper toute hausse du prix, stabiliser son prix ou l’accélérer. Malheureusement, Maurice n’est qu’un consommateur de ces produits essentiels pour soutenir les activités économiques sur lesquelles compte le pays pour pouvoir parler en termes de croissance, produit intérieur brut et coût de la vie. La seule posture va donc consister à trouver une parade pour tant soit peu atténuer l’impact de la hausse des produits pétroliers sur une population déjà sévèrement affectée par les effets de la pandémie de Covid-19 dans leur vie quotidienne.
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