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Rentrée scolaire: comment gommer la peur ?

11 juillet 2021, 17:59

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Rentrée scolaire: comment gommer la peur ?

Lundi dernier, c’était la rentrée. Le virus a également pris son cartable, puisque plusieurs établissements scolaires ont dû fermer leurs portes après que des cas ont été détectés. Depuis, c’est l’incertitude. Les parents sont inquiets pour leurs enfants. Mais alors qu’en est-il de «l’impact» du virus sur les petits? Tour d’horizon, histoire de ne pas rester sur le banc de touche.

Depuis le début de la pandémie, alors que le virus avait déjà pris d’assaut la planète, la question de la protection des enfants a toujours été au cœur des préoccupations. Sont-ils moins à risque ? Combien ont été infectés ? Doivent-ils être vaccinés ?

Le premier cas

Le premier cas d’infection d’un enfant a été enregistré en Corée du Sud le 18 février 2020. Il s’agissait d’une fillette de 10 ans. Son oncle, qui travaillait à Wuhan, était rentré au pays en janvier et, alors qu’il devait respecter une période d’auto-isolement, il prenait ses repas avec la famille. L’oncle avait été testé positif le 5 février et la fille a commencé à développer des symptômes, 13 jours plus tard. Malgré une faible fièvre et une légère pneumonie, elle n’a pas reçu de traitement antiviral.

Plusieurs autres études, qui remontent de l’ère prévariants, ont démontré que les enfants représentaient en moyenne 1 % à 2 % du nombre total des cas, alors que d’autres maladies des voies respiratoires affectaient les enfants plus sévèrement. Un autre papier médical, paru en juin 2020 et qui avait pris en compte les données de 19 études, avait conclu que sur 2 855 enfants et ados infectés, 79 % avaient des symptômes légers ; et 4 % des troubles sévères. La transmission entre enfants étaient aussi très minimes.

Le faible taux d’infection était expliqué par les mesures sanitaires en vigueur à l’international. La distanciation physique et la fermeture des crèches, écoles et commerces avaient fait que les enfants ne sortaient pas. De plus, dans pratiquement tous les cas, l’infection des enfants était liée à la famille. En Angleterre, une étude sur les 12 premiers mois de la pandémie, alors que les variants étaient déjà présents, a démontré que 65 mineurs testés positifs étaient décédés. La mort de 25 d’entre eux était directement lié au Covid-19. 15 avaient des comorbidités et six n’avaient aucune maladie connue.

Sollicitée, la Dr Catherine Gaud, immunologue, confirme que les enfants sont moins à risque car ils ont moins de récepteurs qui permettent aux virus de s’attacher aux cellules du corps, jusqu’environ l’âge de 12 ans. Les ados, eux, ont autant de risques que les adultes. Cependant, la donne ne cesse de changer. Avec la propagation du virus et l’apparition des variants, les contaminations d’enfants augmentent.

Par exemple, en mai dernier, 22 % des cas aux ÉtatsUnis représentaient des enfants. En Inde et au Brésil, les cas sont aussi en hausse. Au 16 avril, 2 216 enfants sont décédés du Covid-19 au Brésil, dont 1 397 de moins d’un an. 67 000 autres ont été hospitalisés. En Inde, les cas rapportés chez les enfants sont aussi en hausse. Plusieurs facteurs ont été avancés pour expliquer cette hausse. «Lors de la première vague, il avait été défini que les enfants avaient moins de récepteurs. Mais avec la deuxième vague, le variant semble avoir d’autres points d’entrée dans le système», a expliqué le Dr Srikanta JT, pédiatre, aux médias. Puis, la hausse a été notée dans les pays où le taux de vaccination est faible. Avec le retour progressif à la normale, de plus en plus d’adultes sont infectés, ce qui explique par ricochet la transmission aux enfants. 

Le long covid

La guérison des patients infectés n’est pas la fin de l’histoire. Plusieurs patients, tous âges confondus, ont rapporté des symptômes persistants après l’élimination du virus de leur système. Fatigue, manque de respiration, change- ment dans la perception du goût et de l’odorat, dépression et tête embrumée figurent parmi les symptômes qui persistent même six mois après la guérison. En moyenne, tous pays confondus, plus de 50 % des patients ont rapporté des symptômes de long Covid qui ont duré jusqu’au moins trois mois après leur guérison. «Les ados sont plus susceptibles de l’avoir que les adultes», précise la Dr Gaud.

En mars dernier, une étude sur 510 enfants d’une moyenne d’âge de 10,3 ans a révélé l’impact de ces symptômes qui traînent chez eux. La plupart présentaient au moins une séquelle huit mois après la guérison. 87,1 % se plaignaient de fatigue et de perte de forces ; 68,4 % de douleurs musculaires ; et 48 % de vertiges. Les autres symptômes post-guérison sont : douleurs aux jointures, rougeurs, maux de tête, crampes abdominales et irritabilité. 484 enfants (94,9 %) ont présenté au moins quatre de ces symptômes.

Après la guérison, seuls 10 % des enfants ont retrouvé un niveau d’activité physique pré-infection. Parmi ceux qui pratiquaient du sport au quotidien, seuls 17, soit 11,8 %, ont pu retourner à leur niveau d’avant. Quant aux facultés mentales, 64 sujets de l’étude (28,7 %) confirment avoir retrouvé leurs capacités d’avant la maladie. Les autres souffrent toujours de difficultés à comprendre des informations, à se concentrer ou encore à effectuer des travaux de routine.

Les recherches

Depuis le début de la pandémie, en parallèle aux vaccins, la course pour trouver d’autres remèdes est lancée. Non, il ne s’agit pas de s’injecter de la Javel ou autres mauvaise utilisation de médicaments existants, mais bien des recherches scientifiques. Plusieurs firmes pharmaceutiques ont affirmé que leurs sprays nasals peuvent limiter les infections et la transmission du Covid-19. Cependant, aucune donnée n’est encore avancée, même si certains de ces produits sont déjà en vente. Les études sont toujours en cours, et le dernier en développement est de l’université du Texas, où les études sur les rats sont concluantes. Comme les voies respiratoires sont l’endroit privilégié du virus pour entrer dans le système, les sprays nasals ont été une option privilégiée dès le départ. Puis, il y a encore des vaccins, et pas qu’un peu. En ce moment, huit ont été approuvés pour une utilisation totale ; neuf autorisés dans certains pays alors que 32 sont en phase 3 ; 37 autres en phase 2 ; et 52 en première phase.

 

 

Variant delta : pas de changement du protocole

<p>L&rsquo;ouverture des frontières est annoncée pour le 15 juillet prochain. Entre-temps, le variant Delta et sa progression fulgurante ont changé la donne des cas dans plusieurs pays. À Maurice, aucun changement n&rsquo;est prévu dans le protocole. Les touristes totalement vaccinés devront effectuer une quatorzaine dans leur hôtel et se soumettre à des tests PCR. Ils pourront toutefois profiter des facilités de l&rsquo;établissement ? Quant aux non vaccinés, ils seront confinés dans leur chambre pendant 14 jours.<em> &laquo;Le personnel est formé et la vigilance sera de mise. Le protocole en place limitera les infections au maximum&raquo;,</em> a expliqué la Dr Gaud. Selon les données, le risque d&rsquo;infection et de transmission des personnes vaccinées est nettement moindre.</p>