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Resort to Love: quelques paysages, beaucoup de muscles
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Resort to Love: quelques paysages, beaucoup de muscles
Depuis mercredi, les paysages de Maurice figurent amplement sur Netflix. Raison : le film Resort to Love, tourné presque exclusivement chez nous, est sorti. On ne sait pas encore s’il sera un succès international, mais toujours est-il qu’il suscite l’engouement local.
L’histoire est fleur bleue. Des histoires d’amour qui s’entremêlent, un voyage pour oublier un ex qui ne marche pas, une meilleure amie et des ice-cold ladies pour alléger le film. Il y a des plages, des cascades, la nature, Casela, un hôtel… et des muscles. Beaucoup de muscles et des visages qu’on reconnaît, dont celui de Christophe St-Lambert, comédien et humoriste. Il revient sur le tournage…
À vendredi, il n’avait pas encore regardé le film. «Je n’aime pas me regarder car je suis trop critique. Mo pou trouv tou negatif.» Mais en deux jours, il a reçu des centaines de messages de ses amis, qui ont fait des captures d’écran ou des photos des scènes où il apparaît dans le film. Loin de ses personnages de mauvaise humeur, l’acteur dit qu’il apprécie beaucoup le soutien et l’excitation qui animent les Mauriciens depuis le lancement du film.
Comment s’est passé le tournage ? «C’est la première fois que j’étais sur un plateau où tout le monde était traité comme des petits rois et reines», dit Christophe St-Lambert. En tant que figurant récurrent, vu qu’il apparaît à plusieurs reprises dans le film, il avait même droit à une loge. Certes, son contrat stipulait que les figurants n’avaient pas le droit de parler ou de faire des selfies avec les têtes d’affiche. «Mais vous savez, ce n’était que sur papier. Cela s’est très bien passé, nous avons côtoyé tout le monde. Il n’y a jamais eu de problème. Même pour les photos, tout le monde était toujours souriant.» Il se souvient de l’actrice principale Christina Milian, comme de quelqu’une de très humble. «J’ai rarement vu quelqu’une avec une telle gentillesse. Elle est simple. Ena enn ta dimounn kapav aprann limilité ek li.» Il y avait aussi un acteur trop «plein de lui-même» dont il taira le nom, mais en général, il parle d’une belle expérience humaine.
La réception
Dans l’ensemble, les critiques sont assez unanimes : Resort to Love est une romcom qui se laisse regarder. Selon le New York Times, le charme du film réside dans le fait que tout est cousu de fil blanc, avec des personnages qui traversent leurs problèmes émotionnels pour finalement trouver l’amour. Mais la critique déplore quand même le manque d’alchimie entre les personnages principaux et estime que Sinqua Walls – Mr Muscles – n’a pas assez de temps d’écran.
Toutefois à Variety, les critiques estiment que Christina Millian et Sinqua Walls sont «as ridiculously gorgeous as the location. It feels cosmically fitting that Mauritius rhymes with delicious». Quant au film, dire qu’il est léger serait comparable à arracher un livre romantique des mains de son amie qui le lit sur la plage en sirotant une Margarita. «Why would you do that? It’s summer. Leave the girl to her pleasures», concluent-ils.
Localement, à en croire les réactions sur Facebook, le film est largement apprécié, malgré la présence trop importante de lézards verts, selon Farryade Seïd-Ally, qui a quand même trouvé le film bien. Jason Lily, qui a collaboré avec Jason Heerah sur Kifer to pa le danse, musique qui figure dans le film, lorsque Christina Milian arrive à Maurice, se dit plein de gratitude que la chanson ait fait un tel chemin. Quant à Farihah Soobratee Ruhomally, elle trouve que le film a été bien fait. Citant la réplique, «It’s a small island. I’m sure we’ll bump into each other», l’internaute rappelle que, comme on le dit nousmêmes, l’île est petite ; tout le monde vit comme une famille, se connaît. «Resort to love inn bien fer, mo panse tou bann sit lor Moris inn bien reprezanté, et mem bann la mizik (…)»
Contrairement à elle, d’autres estiment que finalement, à part les hôtels et quelques clichés, le pays n’est pas bien représenté. Trop peu de vues du pays, trop peu de Mauriciens, trop peu de cultures locales. «Il ne faut pas oublier que c’est un film de Netflix et pas une vidéo de promotion du pays. Certes, il y a le film rebate scheme, mais l’histoire se déroule à Maurice et n’est pas sur Maurice. C’est une comédie romantique», rappelle Christophe St-Lambert. De toute façon, Megane Fabre, qui n’avait pas encore regardé le film à vendredi, dit qu’elle a quand même l’impression que l’impact positif sur l’industrie du tourisme sera meilleur que les Rs 400 millions payées pour afficher ‘Mauritus’ (sic) dans les stades lors des matchs de Liverpool...
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