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Plus de 4 millions d’emplois créés en Afrique par des investissements via Maurice

31 août 2021, 21:34

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Plus de 4 millions d’emplois créés en Afrique par des investissements via Maurice

Le centre financier mauricien a-t-il été mis à contribution pour générer massivement des emplois, voire des richesses économiques, en Afrique ? Le dernier rapport de l’EDB, réalisé par «Capital Economics», société londonienne de service-conseil en finance, s’est justement penché sur la question.

Commandé par l’Economic Development Board (EDB), le rapport que le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a lancé officiellement à l’hôtel Henessy Park, hier après-midi, souligne que la juridiction mauricienne aura entraîné la création de milliards de dollars de richesses en Afrique à travers des investissements étrangers qui ont transité par son centre financier. L’étude de Capital Economics précise que le nombre d’emplois générés se monte à trois fois la population de Maurice, soit 0,6 % de la totalité du marché de l’emploi en Afrique. Les bénéficiaires sont le Kenya, le Nigeria, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et la Côte d’Ivoire. Elle ajoute que Maurice ne compte que 0,1 % de la population africaine, alors que son économie a contribué 0,6 % de son Produit intérieur brut (PIB). Intitulé Facilitating Growth, Employment & Properity in Africa, le rapport souligne, par ailleurs, que 9 % des investissements directs étrangers atterrissant en Afrique passent nécessairement par la juridiction mauricienne. Cela représente un montant total de USD 82 milliards, qui en retour génère USD 6 milliards de revenus fiscaux annuels pour les gouvernements africains.

Tout en soulignant que Maurice se classe loin devant le Canada, l’Irlande et les États-Unis dans ses engagements pour combattre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le rapport note que des investissements privés additionnels de USD 350 milliards seront nécessaires en Afrique d’ici 2030, conformément aux objectifs de développement durable des Nations unies. Notamment sous forme des prêts aux entreprises, de titres de créance et d’investissements institutionnels dans des sociétés africaines. L’étude du rapport remarque que Maurice sera appelé à jouer un rôle clé dans la réalisation de ces objectifs d’autant plus que la population africaine doublera, passant à 2,5 milliards d’ici 2050.

Investissements et hospitalité

En procédant au lancement de ce rapport, Renganaden Padayachy a soutenu le rôle crucial qui incombe à Maurice pour favoriser la croissance, l’emploi et la prospérité économique à travers le continent africain et il a réaffirmé l’orientation future de Maurice comme centre financier de choix et de réputation. «Notre positionnement comme un centre financier d’investissements et d’affaires est conséquent en Afrique contribuant jusqu’à 9 % de la totalité des IDE que le continent génère.»

Quant au ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance, Mahen Seeruttun, il a insisté sur la posture de Maurice comme destination mondiale d’investissements et d’hospitalité. Le rapport, dit-il, démontre à partir de faits et d’analyses objectives que Maurice aura été un allié solide du développement pour l’Afrique, aidant des millions d’Africains à sortir de la pauvreté.

Le rapport relève un certain nombre de pays qui ont bénéficié des emplois créés à partir des investissements transitant par la juridiction mauricienne. Parmi eux, le Kenya où 1,6 million d’emplois ont été générés; le Nigeria, (470 000), la Tanzanie (250 000), l’Afrique du Sud (240 000), la Côte d’Ivoire (200 000) ; et le Cameroun, l’Éthiopie et le Ghana avec 120 000 emplois chacun. En pourcentage d’emplois créés, le Kenya se classe en première position avec 4,4 %, suivi de la Namibie (3,6 %, 40 millions), le Botswana (1,8 %, 20 millions).

La création de 4,2 millions d’emplois a favorisé USD 30 milliards de PIB additionnels sous forme de pouvoir d’achat de la population des économies africaines. D’autre part, Capital Economics confirme dans ce rapport des conclusions précédentes de l’OCDE que Maurice souscrit totalement aux normes fiscales internationales et se veut transparente sur la question comme la France