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Enterrement: un manque de respect des morts décrié
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Enterrement: un manque de respect des morts décrié
Le nombre de décès liés au Covid-19 augmente. Si le protocole sanitaire entourant les personnes décédées reste le même, certaines familles déplorent la façon dont se fait la mise en terre. On se souvient du cas d’Olivette Goder. La famille était outrée de découvrir le cercueil choisi pour l’habitante de Pointe-aux-Piments. Le fils de cette dernière avait raconté que le cercueil était à moitié ouvert. On y voyait la défunte et il y avait des clous qui dépassaient. «Kouma dir inn al anter enn zanimo…» Des paroles lourdes de sens et un moment pénible pour toute la famille, terrassée par cette mort.
Certes, d’autres familles se sont aussi exprimées, d’autant plus qu’elles voulaient au moins voir leur proche pour la toute dernière fois. La demande d’installer une petite vitre sur le haut du cercueil a même été faite, mais rien n’a changé. Sollicité, le Dr Laurent Musango, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soutient que le protocole est suivi à Maurice comme le préconise l’organisation. Toutefois, ce protocole évolue d’un pays à l’autre. À titre d’exemple, en France, il est permis aux proches de faire leur adieu, tout en respectant les gestes barrières. Par contre, la toilette mortuaire est faite par le personnel hospitalier, ce qui exclut les rituels.
Au Canada, les familles peuvent demander qu’un religieux assiste au lavage du corps ou à son enveloppement. Toutefois, le religieux doit porter un Personal protective equipment (PPE). Il y va de même en Angleterre et c’est à la famille de prendre en charge la cérémonie funèbre par la suite, avec un nombre restreint des membres de la famille.
En revanche, par rapport aux risques entourant la contamination après le décès d’un proche, le Haut conseil de la santé publique soutient qu’un défunt peut toujours transmettre le Covid-19, précisant même que «le risque infectieux ne disparaît pas immédiatement avec le décès d’un patient infecté». L’OMS soutient, elle, que «la plupart des agents infectieux ne survivent pas longtemps dans un corps humain après la mort». La tendance serait de 48 heures. En tout cas, il est permis, dans plusieurs pays, de voir le visage de la personne décédée avant la fermeture définitive du cercueil.
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